Face à l'entêtement de Téhéran à enrichir son uranium, Bush propose de faire interdire cette activité par la Commission onusienne sur le désarmement. Israël dit ne pas être d'accord confirmant de la sorte l'existence d'un programme nucléaire militaire. Israël a, par ailleurs, fait exploser une bombe atomique en 1979. Israël a exprimé son désaccord à la proposition américaine interdisant la production de matières fissiles. Ce projet de traité international a été déposé par Stephen Rademaker, secrétaire d'Etat adjoint à la Sécurité internationale et à la Non-prolifération, devant la Conférence du désarmement qui réunit 65 pays au siège européen des Nations unies. Israël craint que cette proposition porte atteinte à son propre programme nucléaire. Très préoccupé par cette initiative de Bush, qui vise de fait l'Iran suspecté de fabriquer la bombe atomique et dont les Etats-Unis n'arrivent toujours pas à obtenir le quitus du Conseil de sécurité pour soumettre ce pays à un embargo, Olmert va plaider lors de sa visite à Washington une demande de bénéficier à ce sujet du même statut que l'Inde avec qui Bush a signé début mars un accord de coopération nucléaire. Israël se joue de la communauté internationale en s'étant délibérément exclu du traité de non-prolifération nucléaire (TNP) qui interdit la production de matières fissiles à des fins nucléaires à tous les pays à l'exception des cinq permanents du Conseil de sécurité. Israël, qui dispose d'un arsenal nucléaire de plus de 200 ogives, n'a jamais reconnu posséder l'arme nucléaire. Se retranchant derrière la formule qu'il est directement menacé par le programme iranien, il n'a cessé de faire des offres de services à Bush pour détruire les installations de l'Iran. La presse israélienne a révélé que son pays et l'Afrique du Sud, du temps de l'apartheid, a procédé en 1979 à un essai nucléaire sur une plateforme marine au nord de l'Antarctique, selon des documents secrets américains. Une mystérieuse explosion avait été détectée le 22 septembre 1979 par un satellite américain au dessus de l'Atlantique sud et elle était bien d'origine nucléaire, contrairement aux conclusions d'une commission d'enquête désignée à l'époque par le président américain Jimmy Carter, selon laquelle l'explosion avait une autre origine. Le danger de prolifération nucléaire dans cette région explosive ne provient pas que de l'Iran. Plusieurs pays ambitionnent de fabriquer la bombe nucléaire, arguant du fait qu'Israël la possède et qu'ils encourent des menaces permanentes. La Ligue arabe n'arrête pas d'exiger la transformation de la région en zone démilitarisée. D. Bouatta