Le ministre du Commerce fait de la sensibilisation autour du processus d'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Dimanche dernier, M. Boukrouh a organisé un séminaire sur les questions du système commercial multilatéral incarné par l'OMC et qui se poursuit aujourd'hui à l'hôtel Sheraton. Hier, c'était au tour des parlementaires “de découvrir, à travers l'exposé du ministre du Commerce, le processus d'adhésion de notre pays à l'OMC”. Une rencontre-débat qui a vu la participation des experts de la Cnuced et de l'omc ainsi que de l'ex-ministre jordanien de l'Economie. M. Boukrouh a rappelé aux parlementaires les principales étapes du processus de négociation en vue de l'adhésion de l'Algérie à l'OMC lancé en 1987 mais interrompu à deux reprises durant les années 1990, en raison de la conjoncture économique et sécuritaire prévalant durant cette période. Les négociations ont été relancées dès 2001 sur instruction du président de la République. Une unité centrale de coordination a été créée pour la préparation et la conduite des négociations, composée de 23 ministères et de plusieurs institutions. Cinq groupes de travail (marchandise, Adpic, services, questions multilatérales et SPS) ont été mis en place. Les négociations ont donné lieu par la suite à plusieurs rencontres multilatérales et bilatérales au siège de l'Organisation à Genève. Cinq rounds ont été déjà tenus et le sixième est prévu pour mai prochain. M. Boukrouh est convaincu que l'adhésion de l'Algérie à l'omc interviendrait au premier semestre 2004. Le ministre du Commerce affirme que de 1996 jusqu'à tout récemment, l'Algérie a répondu à plus de 1 200 questions posées par des membres de l'Organisation mondiale du commerce. L'avant-projet de loi relatif aux règles générales applicables aux opérations d'importation et d'exportation de marchandises, adopté récemment par le Conseil de gouvernement, porte la touche de l'OMC. L'avant-projet de loi consacre, selon le communiqué du Conseil de gouvernement, “le principe de la liberté de commerce extérieur ainsi que les exceptions à ce principe qui relèvent de considérations de protection de la santé humaine et animale, de l'environnement, de la faune et de la flore et de préservation du patrimoine culturel”. Ce texte, une fois avalisé par le Conseil des ministres, atterrira à l'Assemblée populaire nationale. C'est cette dernière qui aura aussi le dernier mot quant à l'adhésion de notre pays à l'OMC, une fois les négociations achevées. “Le rôle de l'APN intervient en dernier ressort, au moment de l'adoption des accords”, affirme Boukrouh. M. R.