Le neuvième round de négociation pour l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) est reporté une nouvelle fois. Annoncé récemment pour le mois de juin, par l'ex-ministre du Commerce, Noureddine Boukrouh, ce nouveau round n'interviendra finalement qu'en septembre. L'information a été donnée, hier au Palais des expositions, par le secrétaire général du ministère du Commerce, Kamel Chelgham. Dans une conférence de presse organisée en marge de la visite l'ayant mené à la Safex pour inspecter l'état d'avancement des préparatifs de la 38e édition de la Foire internationale d'Alger (FIA), le représentant du ministre du Commerce a affirmé que « le processus évolue positivement tant sur le plan du dialogue bilatéral que sur le plan multilatéral ». « Nous sommes parvenus à l'étape finale. Nous sommes en train d'étudier le rapport du groupe de travail chargé de l'accession de l'Algérie à l'OMC », a-t-il déclaré. Prévue pour la fin de l'année 2004, l'entrée de l'Algérie au temple du commerce mondial traîne encore en longueur et risque de ne pas se concrétiser avant 2006. En dépit des engagements pris et des réponses favorables accordées par l'Algérie à toutes les doléances des pays membres de cette organisation, ces derniers continuent de lui adresser des questions additionnelles. Récemment, un nombre de questions touchant notamment à l'économie informelle lui a été destiné. Cependant, M. Chelgham dira que « l'Algérie n'est pas pressée d'accéder à l'OMC ». L'important, a-t-il rétorqué, est l'aboutissement du processus et l'accession de l'Algérie aux grands débats sur les questions économiques et commerciales internationales. « Nous voulons aller à l'OMC pour participer aux grands débats sur les question commerciales », a-t-il ajouté. S'agissant du problème de désorganisation du marché national et de l'économie informelle soulevées par les pays membres de l'OMC, le conférencier dira qu'il n'attente pas seulement au processus d'adhésion de l'Algérie à l'OMC, mais affecte en premier l'économie nationale. « Cette question de désorganisation du marché national freine également les investissements privés dans le pays », a-t-il précisé. A cet effet, il a réaffirmé l'engagement pris par le gouvernement pour accélérer la lutte contre ce phénomène. Afin d'endiguer le problème, le secrétaire général du ministère annonce la préparation d'un projet de loi à soumettre prochainement à l'adoption au niveau de l'APN.