Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a dit son indignation et annoncé une révision des mesures de sécurité de l'Organisation dans le monde après les attentats terroristes d'Alger. Au moins onze employés de l'ONU ont été tués et “un certain nombre” est porté disparu, a indiqué l'ONU mardi soir à New York dans un bilan révisé de cette attaque, la plus grave contre des installations de l'ONU depuis 2003. Le précédent bilan onusien faisait état de 10 morts. Les bureaux du Pnud ont été entièrement détruits et ceux du HCR gravement endommagés, selon l'ONU. Le Haut-Commissaire de l'ONU aux réfugiés, Antonio Guterres, n'a “aucun doute” sur le fait que le siège du HCR était la cible du second attentat, a indiqué un porte-parole de l'organisation à Genève. Il s'agit ainsi de la plus grave attaque d'installations de l'ONU depuis l'attentat au camion piégé d'août 2003 contre le quartier général de l'organisation internationale à Bagdad. “Les mots ne peuvent exprimer mon sentiment de choc, d'indignation et de colère après l'attentat terroriste commis contre la mission de l'ONU à Alger”, a déclaré M. Ban à Bali (Indonésie), où il venait d'arriver pour participer à la Conférence internationale sur le changement climatique. “Il s'agit d'une attaque lâche et abjecte contre des personnels civils qui sont au service des idéaux les plus élevés de l'humanité sous la bannière de l'ONU”, a-t-il poursuivi. “Les auteurs de ces crimes n'échapperont pas à la condamnation la plus vive — et ultérieurement à la punition la plus ferme — de la part des autorités algériennes et de la communauté internationale”, a ajouté M. Ban. Il a indiqué avoir demandé à plusieurs de ses conseillers du secrétariat de l'ONU, du Pnud et du département de la sécurité de se rendre immédiatement à Alger. “La sécurité du personnel de l'ONU est de la plus haute importance”, a-t-il ajouté, précisant qu'il allait ordonner une “révision immédiate des mesures et des politiques de sécurité de l'ONU” dans le monde. Le Conseil de sécurité a adopté une déclaration — non contraignante — condamnant “dans les termes les plus forts cet acte de terrorisme odieux” et affirmant la nécessité de traduire ses auteurs en justice.