Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, n'évoque plus la nécessité d'installer une commission pour enquêter sur le double attentat d'Alger du 11 décembre 2007. Est-ce là le fruit des protestations du gouvernement et de la société civile algériens ? Possible. En tout cas, il s'est contenté, hier à Genève (Suisse), d'annoncer uniquement la formation d'un groupe d'experts indépendants qui feront des recommandations pour améliorer la sécurité du personnel de l'ONU dans le monde. Lors d'une cérémonie au Palais des nations en hommage aux 18 employés de l'ONU tués dans un attentat à la bombe à Alger le 11 décembre 2007, Ban Ki-moon a affirmé « la nécessité pour l'organisation de prendre des mesures pour améliorer la sécurité (de l'ONU) partout dans le monde ». « Nous ne pourrons jamais travailler totalement à l'abri des menaces, et nous ne devrons jamais nous transformer en une forteresse qui nous isolerait de ceux pour qui nous sommes là », a-t-il dit. Mais nous devons apprendre à rendre compatible notre mission au service des autres avec la nécessité de notre propre sécurité », a poursuivi M. Ban. « Je suis en train de mettre sur pied un groupe d'experts indépendants pour examiner les questions de sécurité du personnel de l'ONU et de ses locaux », a-t-il annoncé. Dénonçant un « acte brutal et méprisable », le secrétaire général de l'ONU a rendu hommage aux 18 employés de l'ONU tués dans les attentats d'Alger, dont les proches étaient présents à la cérémonie. « Ce sont eux, ainsi que les Algériens innocents qui sont morts avec eux, et non les auteurs des attentats suicide, qui sont les vrais martyrs », a-t-il dit. « Nos collègues étaient à Alger, non pas pour une mission à caractère politique, moins encore pour favoriser les intérêts d'un groupe de nations (...). Ils étaient là pour aider à construire une vie meilleure pour des hommes, des femmes et des enfants », a rappelé le secrétaire général de l'ONU. Après avoir dévoilé ce qui reste du drapeau de l'ONU qui flottait sur l'immeuble des Nations unies à Alger, Ban Ki-moon a invité les proches des victimes à allumer une bougie au pied des portraits des disparus, dressés sur la scène de la salle où avait lieu la cérémonie d'hommage.