M. Tounsi affirme que des mesures “ont été prises à cet effet”, expliquant que “quelles que soient les dispositions prises, elles ne peuvent pas empêcher ce genre d'attentat”, qui a touché les quartiers de Hydra et de Ben Aknoun et qui reste, selon lui, “un événement exceptionnel”. Le plan sécuritaire va être revu, a annoncé le chef de l'Exécutif en marge de la cérémonie de la Journée de la police arabe, organisée à l'Ecole supérieure de police de Châteauneuf. M. Belkhadem, qui n'a pas souhaité dire de quelle manière le dispositif sécuritaire sera renforcé, a indiqué que cette décision est incitée par le double attentat à la bombe perpétré mardi dernier dans la capitale. Plus précis, le directeur général de la Sûreté nationale, M. Ali Tounsi, a déclaré que des “mesures efficaces seront prises afin de renforcer le dispositif de sécurité à Alger”, indiquant qu'un plan pour contrecarrer les opérations kamikazes sera déclenché dans la capitale. Revenant sur les déclarations du ministre de l'Intérieur qui a affirmé aux journalistes, le jour des attentats, que les autorités concernées étaient au courant que le Conseil constitutionnel faisait partie des cibles du GSPC, M. Tounsi affirme que des mesures “ont été prises à cet effet”, expliquant que “quelles que soient les dispositions prises, elles ne peuvent pas empêcher ce genre d'attentat”, qui a touché les quartiers de Hydra et de Ben Aknoun, et qui reste, selon lui, “un événement exceptionnel”. À propos de l'enquête, le Chef du gouvernement répond qu'elle est en cours et que “les services qui en sont chargés n'ont pas pour le moment les données définitives”. Interrogé sur l'identité des auteurs de l'attentat, M. Belkhadem dira qu'“un crime reste un crime quelle que soit l'identité de son auteur ou son lieu de résidence”, précisant que “l'acte lui-même doit être condamné”. N'écartant pas la survenue d'autres actions terroristes de ce genre, le chef de l'Exécutif a appelé les services de sécurité à davantage de vigilance et de mobilisation afin “d'exterminer tous ceux qui portent encore les armes contre le pays, en dépit des occasions qui leur ont été offertes pour revenir sur le droit chemin”. M. Belkhadem estime que l'Algérie s'est mise “au diapason des pays développés grâce à une politique de modernisation et de développement adoptée par la DGSN, en renforçant notamment les rapports entre la Sûreté nationale et les citoyens”, exhortant les policiers à continuer dans cette voie de travail de proximité et à considérer la population comme “partenaire” dans la lutte contre le terrorisme. Devant un parterre d'ambassadeurs, il a appelé les pays arabes à déjouer ensemble “les plans non innocents qui les ciblent”, considérant qu'“aucun pays, quel que soit son degré de développement, n'est en mesure d'affronter, seul, le crime organisé et transfrontalier, notamment le terrorisme”. Dans ce sens, il soutient que la lutte contre la criminalité nécessite, “forcément et plus que jamais, le renforcement de la coopération entre les pays arabes et la coordination entre leurs services de sécurité”, soulignant que “la Police algérienne a déjà partagé son expérience avec ces pays”. Au tout début de son intervention, M. Belkhadem s'est incliné à la mémoire des victimes des derniers attentats et a rendu un grand hommage aux forces de sécurité, annonçant que l'Etat se chargera dans les prochains jours de reconstruire tout ce qui a été détruit par ces actes terroristes et prendra en charge les victimes et les familles des personnes décédées. À noter qu'au cours de cette rencontre, cinq commissaires principaux ont été promus au grade de commissaires divisionnaires et des distinctions ont été remises aux chefs des meilleures structures. Des médailles ont été, en outre, décernées aux athlètes qui se sont distingués aux Jeux africains d'Alger 2007 et aux chefs des délégations arabes ayant participé au championnat arabe de karaté. Nissa Hammadi