De toute manière, le principe de cette ligne virtuelle qui devait réserver la file gauche de la route aux covoiturages (véhicules transportant plus de deux personnes) afin de rendre la circulation plus fluide, n'a jamais été respecté par les usagers de la voie rapide. Le ministre a imputé son échec à ses initiateurs, c'est-à-dire les administrateurs de la wilaya d'Alger. Lors d'une plénière de l'APN consacrée jeudi dernier aux questions orales, le ministre des Transports, Mohamed Maghlaoui, a été interpellé par des députés sur l'épineux problème des interminables embouteillages à Alger et les retards, de plus en plus longs, des vols domestiques assurés par Air Algérie. Le membre du gouvernement a expliqué que l'encombrement de la circulation automobile est dû en grande partie à l'augmentation du parc des véhicules, notamment depuis la généralisation des crédits accordés par les banques. En parallèle, le réseau routier est renforcé progressivement mais insuffisamment. Selon le ministre, dès la mise en circulation des transports publics alternatifs, tels que le métro et le tramway, la situation devrait s'améliorer sensiblement. Le tramway, dont la réalisation est confiée à une entreprise française, sera réceptionné, si les délais de livraison sont respectés, à la fin de l'année 2008. Son tracé devra aller au-delà de la périphérie est d'Alger. Mohamed Maghlaoui a indiqué, en outre, que la fameuse ligne bleue, qui longe l'autoroute, sera supprimée. De toute manière, le principe de cette ligne virtuelle qui devait réserver la file gauche de la route aux covoiturages (véhicules transportant plus de deux personnes) afin de rendre la circulation plus fluide, n'a jamais été respecté par les usagers de la voie rapide. Le ministre a imputé son échec à ses initiateurs, c'est-à-dire les administrateurs de la wilaya d'Alger. Il a regretté, à l'occasion, que les services de son ministère n'aient pas été informés de cette entreprise avant de la mettre en pratique. À la question du député Saâd Arrous, qui l'épinglait sur le non-respect des horaires de vols intérieurs de la compagnie nationale Air Algérie, le ministre des Transports a rappelé que la flotte d'Air Algérie est constituée de 29 avions seulement, dont la moyenne d'âge est de quatre an. Ces appareils sont destinés autant aux vols internationaux que domestiques. “La flotte n'est pas suffisante pour le nombre de vols inscrits à l'actif de la compagnie nationale”, a souligné le représentant de l'Exécutif. Il a indiqué que Tassili Airlines renforcera le planning des dessertes nationales. La nouvelle loi sur l'aviation civile prévoit des vols-taxis (avions de 20 places) afin de mieux exploiter les aéroports en “jachère” jusqu'à présent. Profitant de son droit au commentaire, le parlementaire s'est interrogé sur la fermeture du ciel algérien aux investisseurs privés. Le ministre a répondu que cette question ne sera abordée qu'après 2009. Il a informé que 14 compagnies étrangères atterrissent et décollent tous les jours des aéroports internationaux algériens. Mohamed Salah Bouchareb, élu du FLN, s'est enquis, auprès du ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, des raisons des files d'attente devant les guichets de poste et les retards dans l'octroi des chéquiers postaux. Boudjemaâ Haïchour a soutenu que le phénomène n'apparaît que conjoncturellement, au moment du virement des pensions de retraite ou des fêtes nationales. Il a affirmé que les 33 000 postes, cumulant 10 000 guichets, reçoivent quotidiennement un million de citoyens et gèrent 7,5 millions de comptes postaux. Il a ajouté que son département collabore avec la Banque d'Algérie pour régler progressivement le manque de liquidités. “Le système est informatisé afin de centraliser les données et réduire au maximum le temps d'attente”, a complété le membre de l'équipe d'Abdelaziz Belkhadem. Le député a corrigé que les files d'attente sont plutôt causées par les pannes répétitives du système. C'est du moins la raison invoquée, à chaque fois, aux usagers. En marge de la plénière, Boudjemaâ Haïchour a confirmé que la question de l'ouverture du capital d'Algérie Télécom à l'investissement privé est définitivement tranchée. Après accord du président de la République, le Chef du gouvernement a donné le feu vert au ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication de lancer la procédure. “J'ai instruit mes services d'informer la banque d'affaires espagnole de réétudier le dossier, qu'elle a entre les mains depuis 2005.” Cette institution financière, qui devra fixer les options de privatisation, rendra ses conclusions avant la fin du premier trimestre 2008. “Nous n'avons pas besoin de liquidités financières, mais de transfert de technologies. Nous voulons avoir de notre associé davantage son expérience et son expertise que son argent”, a conclu le ministre. Souhila H.