Censées donner des repas riches en calories pour renforcer la nutrition des élèves démunis, les cantines scolaires demeurent loin de cet objectif. Il suffit de constater de visu les élèves sortant avec un maigre sandwich pour s'en rendre compte.Ayant bénéficié en 2007 de 1 164 chaises et 145 tables, selon des sources concordantes, pour un effectif dépassant les 60 000 bénéficiaires du repas à travers les communes de la wilaya, les cantines scolaires de la wilaya accusent un grand déficit en équipement. De ce fait, en l'absence des chaises, à l'exemple de l'école Hamoudi-Saïd (Aïn Beïda), de nombreux élèves prennent le repas servi debout. Une position très gênante pour des enfants en bas âge dont le corps est en pleine croissance. Pis, des sources dignes de foi font état de repas servis aux élèves dans des endroits exigus accusant un défaut d'aération et de luminosité, avec le risque même de difficultés de secours en cas d'accident. Sur près de 300 cantines scolaires réparties à travers les écoles primaires des 29 communes de la wilaya d'Oum El Bouaghi. Plus de la moitié d'entre elles sont des salles de classe, des locaux ou des bureaux aménagés, donc inadéquats par rapport à leur nouvelle fonction de restauration. Quant à parler de la qualification du personnel, de l'hygiène et des conditions sanitaires ayant trait à la préparation des repas ainsi que du stockage des denrées alimentaires, cela demeure une autre histoire. Le personnel affecté fait partie du dispositif du filet social n'ayant aucune notion sur les relations en milieu scolaire. Comment assurer des repas consistants, riches et diversifiés pour les potaches lorsque nos sources font part d'une enveloppe ne dépassant pas les 800 millions de centimes dégagée pour la couverture de ces repas à travers toute la wilaya. Lequel repas, estimé à 20 DA, est de loin insuffisant pour les enfants lorsqu'on sait q'un pot de yaourt coûte au minimum 10 DA. En plus de cela, les cantines scolaires sont assujetties au payement de la TVA alors que leur vocation est d'ordre social. K. Messâad