Le partenariat entre l'Algérie et l'Union européenne (UE), entré en vigueur en septembre 2005 dans le cadre de l'accord d'association, est “encore en phase de construction”, a déclaré jeudi à Alger le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. “Tous les espoirs suscités par cet accord n'ont pas encore été réalisés, car le processus, qui entame sa troisième année, est en phase de construction”, a affirmé M. Medelci au Conseil de la nation, lors d'une séance de questions orales. L'accord d'association, signé le 22 avril 2002 à Valence (sud de l'Espagne), prévoit l'ouverture entre l'Algérie et l'UE d'une zone de libre-échange en 2017, douze ans après son entrée en vigueur. Depuis septembre 2005, plus de 2 300 produits de l'UE sont exemptés de droits de douane, dont 2 076 produits industriels considérés comme des matières premières pour la production algérienne, et 252 produits agricoles, bruts ou transformés, ainsi que les produits de la pêche, bénéficiant de “concessions” tarifaires spécifiques entre l'Algérie et l'Union. Les entreprises algériennes n'ont pas bénéficié du démantèlement des tarifs douaniers sur les intrants, mais “personne ne peut nier que l'accord d'association a eu un impact positif sur l'image diplomatique de l'Algérie”, a ajouté M. Medelci. La flambée de l'euro a neutralisé, en grande partie, l'effet du démantèlement progressif des tarifs douaniers, a précisé le ministre algérien. M. Medelci a, cependant, assuré que cet accord a permis à des entreprises algériennes de “nouer des partenariats avec des sociétés européennes, ce qui facilitera leur intégration dans le marché international”.