Le Parlement européen examinera, au mois de janvier 2008, un projet de directive sur la rétention et l'expulsion des personnes étrangères, prévoyant le renvoi des personnes en situation irrégulière et l'interdiction, pour cinq ans, de revenir en Europe à toute personne renvoyée. Ce premier projet de directive dans ce domaine qui va faire l'objet d'une procédure de codécision avec le Conseil des ministres européens, suscite déjà de vives critiques. Dans une pétition intitulée “Non à la directive de la honte”, la Cimade avec 14 autres associations dénoncent le projet de directive et rappellent que si celui-ci venait à être adopté, il porterait “gravement atteinte aux droits de l'homme en banalisant le principe de l'enfermement des personnes comme mode de gestion des migrants”. Elles interpellent les parlementaires européens leur demandant de rejeter le texte. Pour les associations, il n'est pas question de “laisser retomber l'Europe dans les heures sombres de la ségrégation entre nationaux et indésirables par la systématisation des camps et de l'éloignement forcé”.