Les augmentations de salaires conformément aux quatre décrets présidentiels de septembre dernier sont applicables à partir du 1er janvier. C'est ce qu'a indiqué, hier, M. Ahmed Noui, secrétaire général du gouvernement dans une conférence de presse conjointe avec le ministre de la Communication. Son propos est fait surtout pour en finir avec la polémique entre Sidi-Saïd et Kherchi. Même si certains corps ne l'ont pas encore reçue, l'augmentation aura lieu avec effet rétroactif. “Les compteurs de l'augmentation commencent à tourner à partir du 1er janvier”, a-t-il dit. Il rassure ainsi les travailleurs dont les spéculations autour de ces augmentations alimentées par divers acteurs ont fini par les rendre sceptiques. Il a, par ailleurs, détaillé le contenu des deux statuts particuliers adoptés en Conseil de gouvernement. Le statut particulier des corps communs de l'administration publique et celui des employés professionnels, chauffeurs et appariteurs. La révision de ces statuts a donné lieu à la suppression de certains grades et à la création d'autres afin d'adapter les fonctions aux nouvelles missions de l'administration. Le statut des corps communs concerne plus de 155 354 6 agents dont 83,6% de permanents, 9% de contractuels, 7,5% de vacataires. L'autre statut concerne 12 000 agents. Ils sont répartis entre 5 filières, dans 12 corps avec 31 grades et 10 postes supérieurs. De son côté, le ministre de la Communication, Abderrachid Boukerzaza, a expliqué que la “récupération” du groupe presse et communication a pour but de donner plus de crédibilité et d'efficacité au secteur public. Cela va dans le sens des trois principaux axes tracés par le gouvernement concernant le secteur de la communication. Adaptation des textes, modernisation, formation et intérêt au volet social des journalistes. Il a, par ailleurs, ajouté au sujet de l'affaire de l'accaparement des prérogatives des autres ministres par celui de l'Industrie et de la Promotion des investissements, que le dossier que Temmar a présenté est du ressort de tout le gouvernement. Et le fait qu'il ne soit pas adopté est dû, selon lui, au fait qu'il soit sensible et lourd et sujet d'un débat qui n'est pas encore clos. Sur la problématique des prix des produits de large consommation, le ministre rappellera qu'un instrument, un comité interministériel, est mis en place pour suivre l'évolution des prix et proposer des solutions. Quant à la semoule dont le prix a été fixé par le gouvernement, des équipes mixtes (commerce, services de sécurité) veilleront à l'application par les commerçants de la décision. À une question sur les déclarations du MAE marocain accusant Alger de bloquer la normalisation avec son pays à cause de la RASD et l'invitation de l'ambassade US pour une conférence sur l'Africom, M. Boukerzaza a rappelé les positions de principe de l'Algérie qui est solidaire avec le peuple sahraoui pour son autodétermination et pour le respect de la légalité internationale. Position de principe de l'Algérie également concernant l'Africom et qui refuse la présence de forces étrangères sur son sol. Djilali B.