La cimenterie d'El Ma Labiod, à Tébessa, se lance dans un nouveau style de management intégrant la donne environnementale pour se conformer aux impératifs d'un développement durable. Créé au début des années 1990 et entrée en production et commercialisation du ciment gris (CPJ), en 1995, le géant du ciment de la wilaya de Tébessa (SCT) vient de réaliser une production record jamais réalisée depuis sa création, apprend-on auprès d'un responsable du département production. “La SCT est une filiale du groupe ERCE de Constantine et sa capacité de production annuelle est de l'ordre de 525 000 tonnes”, révélera notre interlocuteur. Et d'ajouter : “Contrairement aux autres cimenteries de Aïn El Berda de Sétif et de Hamma Bouziane de Constantine, qui fonctionnent avec deux fours, la SCT, avec un seul four, a réalisé, au titre de l'exercice 2007, une production record. Alors que les objectifs de production étaient de 600 000 tonnes, le complexe a produit 651 500 tonnes.” Ce dépassement des objectifs retenus en début d'exercice permet au SCT de réunir une des conditions de sa pérennité économique sur un marché national de plus en plus concurrentiel. Selon la même source, les pouvoirs publics ont choisi la région d'El Ma Labiod, 35 kilomètres de la ville de Tébessa, pour l'installation de ce complexe à cause de ses richesses géologiques offrants des strates argileuses et sablonneuses servant de matière première pour ce produit stratégique pour l'essor des secteurs du bâtiment et des travaux publics. Selon notre interlocuteur, “le surplus de production enregistré, en cette période, est le résultat des efforts consentis par l'ensemble du personnel, du simple ouvrier au membre du comité directeur”. Cette prouesse économique doit être accompagnée d'autres efforts afin que le développement du complexe ne s'effectue pas aux dépens de l'environnement. Ce dernier, toujours selon notre interlocuteur, se retrouve parmi les premières préoccupations des managers. La cimenterie est de plus en plus au centre des pressions des riverains, des associations, des collectivités locales, des clients et de la réglementation. À l'obligation de résultat, il y a celle de respecter l'environnement. À cet effet, le comité directeur a inclu la dimension environnementale dans son management du projet. Il s'agit d'intégrer les contraintes réglementaires, d'améliorer l'image de l'entreprise et surtout de mobiliser le personnel autour d'un projet fédérateur. Enfin, il est à noter que le personnel de la SCT a eu droit à une prime de performance, en fin de l'année écoulée 2007, variant entre 100 000 et 180 000 DA. Une récompense encourageante et motivante pour les prochains exercices. Hafid Maâlem