Plusieurs chantiers du bâtiment à Annaba sont perturbés par une pénurie de ciment qui dure depuis des semaines. Le lancement du projet de réalisation de quelque 40 000 logements, tous types confondus, à Annaba a donné lieu à une véritable montée de fièvre au niveau des marchés de matériaux de construction. En effet, une grande tension sur les produits de construction, ciment et sable, est perceptible depuis quelques jours déjà. Une situation prévisible créée par les nombreux spéculateurs et qui augure d'un trafic sans précédent. La couleur a été annoncée d'ailleurs, puisque une flambée des prix a été constatée dans les marchés. En effet, le sac de ciment de 50 kg, qui coûtait 240 DA, est cédé actuellement au double, voire plus, selon les promoteurs versés dans le bâtiment et la construction. Ainsi, plusieurs chantiers du bâtiment de la wilaya de Annaba sont perturbés par une pénurie de ciment qui dure depuis des semaines, signalent nos sources. Cette situation a été amplifiée par l'arrêt technique du bateau-usine du port de Annaba chargé du conditionnement de ce produit. La multiplication des chantiers de réalisation de logements dans la wilaya de Annaba est également une autre cause de cette tension et la cimenterie de H'jar-Soud, dans la wilaya de Skikda, n'arrive pas à répondre à la demande de plus en plus forte. L'apport provenant des cimenteries d'El-Ma Labiod (Tébessa), El-Hamma (Constantine) et Aïn El-Kebira (Sétif) demeure insuffisant par rapport aux besoins de ces nombreux chantiers de construction. Le sable, l'autre agrégat utilisé dans les constructions, fait, lui aussi, l'objet de tension. Bien que largement disponible, fait-on remarquer, les prix de ce produit ont triplé. Depuis, un sévère contrôle est exercé sur l'exploitation de ce produit naturel par les pouvoirs publics. Le sable qui faisait l'objet, il y a quelques années, d'un véritable pillage en l'absence de contrôle, notamment dans le littoral d'El-Tarf et dans les régions de Guerbes et La Marsa (Skikda), où plusieurs trafiquants furent arrêtés, est aujourd'hui moins disponible à cause, peut-être, de la surveillance accrue sur les plages et l'application de la loi relative à la protection du littoral. B. BADIS