L'APW de Béjaïa, dans sa nouvelle mouture, a “accouché” d'une nouvelle carte politique où le FFS local s'est trouvé le parti du FLN comme nouvel allié pour “réajuster” sa stratégie, afin de tenir les destinées de l'Assemblée populaire de wilaya de Béjaïa. Au cours de leur premier rendez-vous, les élus de cette assemblée ont procédé au plébiscite de trois élus en tant que vice-présidents dont un est revenu au FLN. Les débats sur le règlement intérieur ont été chauds, et le RCD fort de ses 11 élus, s'est montré critique sur le point relatif à l'adoption du règlement intérieur. Le parti de Sadi a, en effet, demandé un amendement du règlement avant son adoption, et ce, article par article. Néanmoins, la majorité a refusé de débattre des articles, ce qui a amené les élus de ce parti à s'abstenir. S'agissant de la mise en place des commissions, la séance a été reportée à une date ultérieure. Pour ce premier rendez-vous de l'APW de Béjaïa, nombre d'observateurs de la scène politique se demandent si cette alliance entre les deux fronts est le fruit de tractations locales ou s'il s'agit d'une alliance politique au sommet entre le FFS et le FLN. D'autant plus que l'on s'attendait à une entente plutôt entre le FFS et le RND. Ce dernier a, pour rappel, participé activement à l'élection du président de l'APW de Béjaïa. Par ailleurs, sur les 52 communes que compte la wilaya de Béjaïa, plusieurs sont actuellement dans l'impasse. Ces assemblées communales n'arrivent pas à se doter d'un exécutif, et ces blocages dans l'installation des autorités communales perdurent. À Semaoun, Melbou, Amizour ou encore Tifra, Chemini, Béni Mlikèche, les sessions d'assemblée se suivent sans arriver à élire les membres de leurs exécutifs respectifs. Dans la commune de Béni Mlikèche, le retrait de confiance au maire a été même voté lors de la réunion du 7 janvier par 5 élus sur 7 que compte cette municipalité. En effet, 2 élus du FFS, 2 du RCD et 1 élu du RND ont carrément eu recours, au cours de cette réunion extraordinaire, au retrait de confiance au maire indépendant. Les “griefs” contre le P/APC mis en avant par ce groupe de 5 élus, qui se disent s'appuyer sur l'article 55 du code communal, sont, entre autres, le “retard dans la réalisation des projets, le non-respect des fiches techniques, le licenciement arbitraire et l'abus d'autorité vis-à-vis des travailleurs”. Ayant hérité de composantes hétéroclites, ces assemblées communales, qui sont actuellement dans l'impasse, risquent de causer énormément de retard au développement local et, par ricochet, pour la prise en charge des préoccupations des citoyens. A. Hammouche