Les prix du pétrole ont continué, hier matin, leur progression, soutenus par des rumeurs selon lesquelles des attaques sont en préparation au Nigeria et par l'attente d'une nouvelle contraction des réserves de brut américaines. Sur l'Inter Continental Exchange (ICE) de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord a gagné 48 cents à 96,04 dollars. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de Light Sweet Crude pour livraison en février a pris 69 cents à 97,02 dollars. “La probabilité d'un regain de violence ou d'interruption de l'offre porterait un coup fatal à la production mondiale de pétrole”, a indiqué un analyste. Le Nigeria a connu une chute de sa production quotidienne en 2006 et 2007 à 2,1 millions de barils, selon les dernières estimations, en raison de l'instabilité sécuritaire. “Le risque nigérian et le tapage mené par l'administration américaine autour de l'affaire des vedettes iraniennes maintiennent une prime de risque géopolitique” dans les cours du pétrole, ont commenté d'autres analystes. Ravivant les tensions entre les Etats-Unis et l'Iran, quatrième producteur mondial de brut, un incident naval a opposé le week-end dernier des vedettes iraniennes à des navires de guerre de la marine américaine dans le détroit d'Ormuz. Ce mouvement de hausse des prix avait été amorcé la veille par des spéculations sur une nouvelle baisse des réserves de brut aux Etats-Unis. Le DoE devait publier hier son rapport hebdomadaire sur le niveau des stocks pétroliers. Les analystes s'attendent à une baisse de deux millions de barils (mb) des stocks de brut aux Etats-Unis lors de la semaine achevée le 4 janvier, leur huitième baisse hebdomadaire d'affilée.