Ils exigent que les pouvoirs publics interviennent afin d'assainir le marché à travers, notamment, un cadre juridique adéquat et adapté aux changements que connaît le pays sur les plans interne et externe. Le président de l'Union nationale des agences immobilières (UNAI), Hacène Djebbar, a déclaré, lors d'une l'assemblée générale tenue avant-hier, à Constantine, que le marché de l'immobilier est anarchique et instable en Algérie. Ce qui donne lieu à des pratiques qui se font loin de tout esprit d'éthique. Selon le même responsable, l'absence d'une réglementation organisant le marché de l'immobilier et la profession d'agent immobilier, a favorisé une situation de confusion. “Aujourd'hui, n'importe qui pratique ce métier pourtant réglementé chez nos voisins et dans les pays développés. C'est pourquoi nous insistons pour que l'Etat intervienne afin d'assainir ce paysage à travers, notamment, un cadre juridique adéquat et adapté aux changements que connaît le pays sur les plans interne et externe”, martèle M. Djebbar. Selon le bilan présenté, 2 762 agences immobilières activent actuellement à travers le territoire national dont seules 1 000 adhèrent à l'UNAI. Pour la wilaya de Constantine, 62 agences immobilières émargent à la fédération sur un total de 180. À cela s'ajoute un nombre difficile à déterminer d'agences qui travaillent dans l'informel. À cet effet, pour mieux défendre les intérêts de la profession d'agent immobilier et ses droits matériaux et moraux, l'assistance a débattu plusieurs propositions. Des suggestions qui seront transmises à la tutelle incessamment. Il est question de ramener l'âge exigé à 25 au lieu de 30 ans. L'expérience professionnelle doit être également prise en considération lors de l'étude du dossier du candidat. Le président de la fédération a insisté, entre autres, sur la nécessité de la formation des agents immobiliers. “C'est un volet important sur lequel nous nous déployons. À côté de cela, nous essayons d'accompagner l'Etat pour réhabiliter cette profession parasitée, faut-il le préciser, par certains agents qui aiment activer dans l'ombre”, a-t-il précisé. Dans ce sens, l'UNAI a élaboré un programme pédagogique pour former des agents immobiliers. À ce jour, il y a eu quatre promotions qui sont sorties d'établissements établis à Alger, Oran, Constantine et Béjaïa après avoir suivi un cycle de 24 mois de cours théoriques et de 6 mois de pratique sur le terrain. L'UNAI, représentée par son président Hacène Djebbar, a esquissé un avant-projet de décret exécutif à soumettre aux autorités compétentes. C'est un texte qui définit l'agent immobilier et les conditions de son agrément. Avec notamment une disposition qui stipule que cette profession doit être soumise à l'agrément préalable du ministère de l'Habitat, après avis de l'UNAI. Radia M. A.