La localité de Boufatis, située à 30 kilomètres d'Oran, a été sérieusement ébranlée par les secousses telluriques qui ont occasionné des dégâts légers aux habitations précaires et à certains édifices publics. Une femme, âgée de 85 ans, traumatisée, est décédée d'une crise cardiaque dans son logement. Les tentatives des médecins pour la ranimer ont été vaines. Par ailleurs, une douzaine de personnes légèrement blessées ont pu regagner leurs domiciles après avoir reçu des soins. Une cellule de suivi et d'évaluation a été mise sur pied à l'effet de recenser les dégâts subis dans cette commune relevant de la daïra de Ouest-Tlelat. Présidée par le chef de la daïra, la cellule de suivi est composée d'experts du CTC, des ingénieurs de la DUC et de l'OPGI, des responsables de la DLEP et de la wilaya d'Oran. Selon un responsable local, cette cellule de suivi et d'évaluation est pressentie pour établir un constat chiffré concernant les habitations endommagées par les secousses telluriques. Des médecins et des psychologues font également partie de cette cellule de suivi. Dépêchés par le Croissant-Rouge algérien et la Direction de l'action de la wilaya, ces derniers prendront en charge le soutien psychologique des enfants scolarisés qui, fortement commotionnés, n'ont pas rejoint leurs classes jeudi matin. Les responsables de la commune de Boufatis s'attelleront, dès aujourd'hui à la confection d'un listing des dégâts occasionnés par le séisme. Mais d'ores et déjà, les premiers résultats font état de certaines habitations partiellement endommagées. Des établissements scolaires sont également concernés par ce constat qui révèle l'apparition de fissures au niveau de quelques classes. La cellule de suivi a retenu 29 sites d'hébergement. Ils seront destinés à ces familles dans l'éventualité d'un recasement en attendant les conclusions finales de la cellule de suivi et d'évaluation. Par ailleurs, les habitants de Haï Badr à Béthioua, distante de Boufatis de 8 km, ont vécu eux aussi une nuit blanche. Hommes, femmes et enfants ont passé toute la nuit hors de leurs habitations dont quelques-unes n'ont pas résisté au séisme de magnitude 5,3 sur l'échelle de Richter. Selon des sources crédibles, aucune victime n'est à déplorer si ce n'est une frayeur qui s'est emparée de la population de ce quartier de Béthioua. K. R.-Y.