Les étudiants exigent la tenue d'une réunion avec le ministre de l'Enseignement supérieur en présence du wali, du directeur de l'Onou et du recteur. Treize étudiants de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, tous membres de la coordination locale des étudiants, CLE, sont convoqués par la police pour destruction de bien publics, et pour trois d'entre eux, pour offense au président de la République suite à la destruction du portrait officiel du président Bouteflika lors des incidents qui ont eu lieu mardi dernier à la direction des œuvres universitaires de Hasnaoua (Douh), et qui se sont soldés par le saccage du siège en question. Selon des membres de la coordination des étudiants, les délégués des 24 comités ayant pris part à une réunion d'urgence, tenue lundi dernier, ont arrêté une série d'actions de nature, expliquent-on dans le procès-verbal de la réunion, à “radicaliser le mouvement de contestation jusqu'à satisfaction des revendications légitimes des étudiants”. Rassemblement de protestation suivi d'une grève générale, occupation des administrations des cités universitaires, de la Douh et du rectorat, une autre grève générale avec blocage des facultés à partir du 19 janvier si jamais la tutelle ne répond pas favorablement aux revendications des étudiants, exigence d'une réunion avec le ministre de l'Enseignement supérieur, en présence du wali, du directeur de l'Onou et du recteur, sont les principales décisions prises à l'issue de la réunion de la CLE et dont les membres dénoncent “le silence inconcevable de la tutelle et l'absence de la moindre volonté à vouloir prendre en charge les doléances des étudiants, notamment la question du départ de la directrice des œuvres universitaires, pour mettre un terme à une situation qui perdure depuis le début de l'année universitaire". Hier, les membres de la coordination des étudiants devaient animer un point de presse pour fournir de plus amples informations sur les poursuites lancées à l'encontre des 13 étudiants et aussi pourquoi ils demandent le départ de la directrice des œuvres universitaires, mais, sous prétexte que la carte de presse n'est pas valable et qu'il fallait donc être muni d'un ordre de mission spécialement établi pour l'université, des agents de sécurité, avec un zèle inexplicable, nous ont refusés l'accès. Ce qui nous a empêché également de nous rapprocher de la directrice des œuvres universitaires afin de recueillir ses explications. Samir LESLOUS