Les 60 locataires de la cité El Moungas d'El Hadjar, qui occupent depuis 6 mois leurs nouvelles habitations, montent, une fois encore, au créneau. Ces derniers demandent à l'AADL, le maître d'œuvre de cette cité, de procéder aux finitions requises des bâtiments qui présentent de nombreuses anomalies et qui rendent leur quotidien particulièrement difficile en cette saison hivernale. Les familles concernées avaient déjà adressé, en juillet dernier, au moment de la réception des habitations, une plainte au wali, où ils ont énuméré les nombreuses carences, pointant du doigt l'AADL qui ne répond toujours pas à leurs doléances. Ces carences sont situées au niveau du réseau d'évacuation des eaux de pluie, privé de regards, permettant le remplissage des fosses d'évacuation par la caillasse recouvrant les allées, rendant les alentours de la cité impraticables par une stagnation permanente des eaux. Des espaces, tels les caves, auraient dû être bouchés pour assurer l'assainissement des lieux. De plus, les habitants se plaignent de l'absence de branchement du gaz naturel malgré le froid, une autre carence qui serait due à une mésentente des sous-traitants de la Sonelgaz concernés, sans parler de l'absence de peinture de certaines façades. “Nous ne comprenons pas comment ces nouveaux logements pour lesquels nous avons versé les économies de toute une vie de labeur nous ont été cédés dans un état aussi lamentable”, devait déclarer M. M. Ali, un des habitants, père de famille. À cela s'ajoute, selon les déclarations des habitants, la proximité d'une salle des fêtes nouvellement créée tout près des bâtiments, et dont les nuisances sonores affectent la tranquillité des nouveaux locataires. Ces derniers se sont adressés à l'APC, mais la situation n'a pas changé. “Selon les textes en vigueur, l'existence de cette salle à proximité des habitations est absolument interdite, comment l'APC peut permettre une telle dérogation ? Où est la loi ?” se demandent les familles concernées. À cela s'ajoute le problème d'assainissement, les deux bennes à ordures, déjà insuffisantes, ont été placées très loin de la cité, favorisant la création d'une décharge sauvage avec les conséquences que cela implique. Hafiza M.