Les futurs locataires ont exprimé leur totale satisfaction des logements témoins. Les marques de liesse, d'émotion et de satisfaction se lisent sur les visages joyeux des bénéficiaires. Ils descendent enchantés des immeubles en plein achèvement. Ils viennent de constater, de leurs propres yeux, le modèle type du logement qu'ils occuperont dans les mois à venir. Les futurs locataires y avaient cru et leur foi en Dieu et en l'ADDL ne les a pas trahi. Vêtu d'une chemise grenat et d'un jean, un homme, la quarantaine révolue, se dirige vers le site de Sebala pour prendre contact avec le directeur général de l'AADL. Emotif, il ne retient plus ses larmes. Son rêve depuis de longues années devient, enfin, réalité. “je suis content, monsieur le DG”, lance-t-il au premier responsable de l'AADL. Celui-ci, très touché par autant de sensibilité, le rassure : “Désormais, l'espoir est permis mon frère, vous habiterez votre propre appartement incessamment.” M. Bounafaâ, d'un ton ferme, ajoute : “Vous avez ma parole et celle de mes collaborateurs.” Cette promesse s'adresse également aux nombreuses familles qui visitent les lieux de leurs futurs logements sur invitation de l'AADL. Une soixantaine de milliers de citoyens, répartis sur dix wilayas, dont Alger, Annaba, Constantine, Ouarglaet Tizi Ouzou, sont sortis de leurs maisons, jeudi dernier, pour rendre visite aux sites de l'AADL. Les futurs locataires apprécient le degré de finition des travaux des appartements et des immeubles. Une fois le prototype du logement visité, les bénéficiaires auront à planter deux arbres par famille. “L'AADL a décidé d'ouvrir encore une fois grandes ses portes au large public en organisant des visites sur chantier pour leur permettre d'abord d'apprécier les logements qui leur seront attribués, mais surtout, le plus important à mon sens, de les impliquer d'ores et déjà dans le processus de gestion de leur cité en procédant à la plantation d'arbres et d'arbustes dans leurs futurs quartiers”, soulignera M. Bouafâa. Le programme de location-vente, c'est aussi, semble dire le DG, la promotion des espaces verts et le respect de l'environnement, deux aspects longtemps négligés par les citoyens. Chaque famille doit prendre soin de ses deux arbres et gérer 5 m2 d'espace vert dans la cité. Tel est l'objectif auquel aspirent les responsables de l'AADL, qui viennent d'associer les futurs locataires dans le premier acte de gestion de leurs cités. À Sebala, plus de 500 logements seront livrés avant la fin du mois de décembre. Rencontré sur le site, un homme, accompagné de sa femme et de ses deux enfants, semble satisfait. “Je suis satisfait, car ils sont bien achevés. La superficie est également respectée”, avoue-t-il. Même si les clefs seront remises dans quelques mois, précise-t-il, il ne viendrait qu'en été pour ne pas perturber la scolarité des enfants. La seule chose qui, en revanche, a contrarié une dame reste la couleur de la faïence. “Je n'aime pas la couleur blanche de la faïence”. “OK ! madame, dites-nous quelle couleur vous voulez, nous allons vous la changer”, lui répond, avec un brin d'ironie, M. Bounafâa. Pour rappel, la Société civile, une organisation composée de bénéficiaires, accompagne les responsables de l'AADL dans la conception, le choix des matériaux et la réalisation des logements. Les logements témoins sont, de ce fait, réalisés avec le consentement de ces personnes. Le but de ces visites, expliquera le DG, est de confirmer, d'une part l'état d'avancement “appréciable et dans les délais” des chantiers et de mesurer, d'autre part, la réaction des attributaires. À propos des délais, une lancinante question posée par les visiteurs, M. Bounafaâ, intransigeant, déclare : “Nous n'avons pas envoyé des mises en demeure à l'entreprise chinoise CSCEC pour rien. Nous avons exigé d'eux le renforcement de leurs équipes.” Le problème de main-d'œuvre qualifiée auquel fait face cette société est essentiellement dû à la maladie du SRAS qui a frappé récemment la Chine. Toutefois, plus de 3 000 ouvriers chinois, rassure-t-il, arriveront bientôt en Algérie. “Fin mars, tous les logements seront livrés”, promet-il. Sortie de l'immeuble avec un large sourire, une dame comblée affirme : “Ouf ! Nous n'aurons aucune modification à faire. Les finitions sont parfaites.” Un autre homme n'a pas caché son inquiétude quant au jour de la remise des clefs. “Vous avez quel âge, monsieur ?” lui demande M. Bounafaâ. “quarante et un ans”, répond-il. “Ne vous inquiétez pas, vous récupérerez votre logement à l'âge de 41 ans et trois mois !” le tranquillise le DG de l'ADDL, en provoquant aussitôt l'hilarité des autres bénéficiaires. “Vous avez accompli un travail de maître”, renchérit un autre homme accompagné de toute sa famille. Durant ce deux jours, femmes, hommes, enfants, malades et femmes enceintes ont décidé de consacrer leur week-end à cet événement. Cette opération, faut-il encore le rappeler, s'est déroulée dans de bonnes conditions à travers les dix wilayas. Surprise et se confiant à son mari, une jeune femme s'interroge : “Pourrait-on trouver un F4 de ce standing à 170 millions de centimes ?” Il faut dire que les prix des logements F3 et F4 de l'AADL défient toute concurrence. Par ailleurs, le DG de l'ADDL a réaffirmé que d'ici la fin du mois de décembre, 10 000 à 11 000 logements seront livrés. Il rassure l'ensemble des bénéficiaires affectés aux sites El-Achour-bis, Ouled Fayet-bis et Bananier-bis qu'ils auront leurs logements à partir de septembre 2004. Ces chantiers qui avancent considérablement sont confiés aux entreprises chinoises. Il en est de même pour le programme 2002, attribué dans sa globalité aux opérateurs chinois. Ces chantiers sont, selon M. Bouafaâ, très avancés. “L'année 2004, sera celle de la location-vente, puisque nous comptons livrer entre 40 000 et 45 000 logements”, conclut-il. B. K.