Les 500 locataires de la cité AADL de Sétif montent au créneau et pointent un doigt accusateur vers les gérants de leur cité qu'ils accusent de racket. Selon les habitants, les gérants les arnaquent en gonflant les frais de la moindre prestation. Des bénéficiaires de logements de la cité AADL de Sétif se demandent s'ils sont adhérents au sein d'un comité qui gère leurs immeubles ou s'ils sont victimes d'une association qui les rackette et les arnaque en gonflant les frais de la moindre prestation. Ils estiment que ce n'est pas aux locataires de mettre la main dans la poche pour couvrir les frais de tous travaux ou réparations au niveau de l'immeuble ou de la cité, alors que les locataires s'acquittent, depuis la remise des clés, d'une somme de 3 000 DA couvrant les frais de gestion des parties communes de leur cité. En effet, les locataires protestataires, qui ont pris attache avec notre journal, ne savent plus quoi faire. Ils disent que depuis la remise des clefs de leurs appartements, chaque fois qu'une serrure ou un carreau est cassé, ils se concertent entre eux et vont l'acquérir puisque l'administration qui gère ces biens fait la sourde oreille. Et quand elle daigne s'acquitter de sa mission, les frais sont multipliés par deux et parfois plus. Les locataires citent l'exemple flagrant des clefs des ascenseurs qui sont cédées à un prix exorbitant. Ils payent 300 DA, alors que le prix d'une copie chez un serrurier ne dépasse en aucun cas les 40 DA. Des corbeilles à papier installées sur les paliers valant au maximum 200 DA sont facturées 800 DA. C'est à croire que les habitants, fonctionnaires dans leur majorité, sont victimes de racket de la part de certains agents de l'AADL appelés gérants. Ces derniers, au lieu de s'empresser d'aviser leur employeur, à savoir l'agence, des travaux d'entretien à effectuer, vont plutôt vers les locataires auprès desquels ils font la quête pour payer les services effectués, bien sûr, sans la remise de bons attestant les prix. Ces agissements laissent croire que les agents ont recours à ces pratiques pour arrondir leurs fins de mois. “Grâce à de tels subterfuges, en vendant, par exemple, une serrure achetée 900 DA à 28 locataires, moyennant 110 DA chacun, ou une poubelle de 200 DA pour 800, je vous laisse le soin de faire le calcul”, nous a affirmé Salim, un locataire de la dite cité. Par ailleurs, la meilleure trouvaille de l'AADL est “l'ingénieuse” idée de dire aux habitants qu'elle les autorise à dresser une clôture et à aménager des espaces verts — qui ne figurent que sur les plans de la cité —, bien sûr à leurs frais ou en faisant une touiza comme dans le temps. Rappelons que les bénéficiaires payent depuis la remise des clefs 3 000 DA de frais de gestion des parties communes de leur cité. “Où va cet argent ?” s'interrogent les 500 locataires de la cité.