Le président George W. Bush a achevé, hier en Egypte, une tournée au Proche et au Moyen-Orient. Il était arrivé avec de grands desseins et il repartait sans paraître avoir convaincu les sceptiques. Bush a rallié Charm El-Cheikh pour une escale de trois heures sur le chemin du retour à Washington, pour des entretiens avec le président Hosni Moubarak qui s'annoncent surtout protocolaires, où les liens entre les deux alliés s'étant distendus. Le dirigeant américain avait commencé son périple mercredi dernier en Israël et dans les Territoires palestiniens pour pousser à la conclusion d'un accord de paix avant la fin de 2008. Ensuite, il s'est dirigé vers les pays du Golfe pour essayer de les rallier à ses causes et pour avoir leurs appuis pour ce qu'il appelle la “menace” iranienne. La tâche s'annonçait ardue. Et, en effet, M. Bush quittait Ryad sans pouvoir remporter l'adhésion des Saoudiens sur les deux sujets, pas plus que sur un troisième, le prix du pétrole, pour augmenter la production et maintenir les prix. Les Saoudiens ont répondu poliment mais sans s'engager. Au sujet du conflit israélo-palestinien, “je ne sais pas ce que nous pouvons faire de plus vis-à-vis des Israéliens”, a dit le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud El-Fayçal, semblant battre froid son homologue Condoleezza Rice. En ce qui concerne l'Iran, c'est un “pays important” et l'Arabie saoudite n'a “rien contre l'Iran”, a déclaré le ministre saoudien. M. Bush avait pourtant atterri avec la promesse d'une importante vente d'armes de haute technologie censée persuader les pays arabes de la détermination des Etats-Unis à assurer la sécurité du Golfe face au péril iranien. Bush était venu affirmer la fermeté américaine vis-à-vis de la République islamique. Le roi Abdallah, pour sa part, attendait ses explications sur un rapport du renseignement américain pouvant passer pour minimiser le danger nucléaire iranien. DJAZIA SAFTA/AGENCES