Les élections pour le renouvellement du bureau des avocats d'Alger se dérouleront aujourd'hui au siège du tribunal d'Alger. Pas moins de 150 candidats sont en lice dans l'espoir de décrocher une place parmi les 31 mises en jeu pour être membre du conseil. Ces élections sont très attendues par les avocats d'Alger et même du pays, eu égard au grand déballage médiatique qui les a précédées tout au long de cette semaine avec les accusations de part et d'autre, entre plusieurs candidats et le bâtonnier actuel, Me Sellini, qui brigue un troisième mandat. Un conflit qui risque de faire capoter les élections d'aujourd'hui, comme cela a été le cas lors du précédent scrutin de 2005. Pour rappel, carrément à la même époque de l'année, et avec exactement (à quelques noms presque) les mêmes protagonistes. Les élections avaient été annulées à 4 heures du matin, après que des candidats “anti-Sellini” eurent dénoncé un cas de “faux et usage de faux”. La commission électorale, présidée à ce moment-là par Me Ali Laouer, avait décidé d'arrêter le scrutin à 4 heures du matin. Il a fallu attendre un mois pour reprendre les élections avec, au bout, la victoire de la liste de Me Sellini pour la seconde fois. Trois ans après, un remake s'impose à la profession mais, cette fois, il y a au moins deux faits nouveaux. Primo, il y a beaucoup plus d'avocats (selon le bâtonnier d'Alger, ils seraient 4 300 actuellement concernés par ce vote). Secundo, c'est la première fois que les élections vont se dérouler en dehors du siège du tribunal Abane-Ramdane. Ce sera donc au nouveau siège se trouvant au Ruisseau. Pour les modalités du scrutin, il devrait se dérouler en deux tours. Aujourd'hui, le premier tour et, jeudi prochain, le second. Donc, tout sera connu (sauf imprévu) le 31 janvier prochain. Rappelons que sur le plan national, il y a 13 bâtonnats, et que jusqu'à maintenant, seulement 6 ont déjà élu leur bâtonnier et, souvent, dans des conditions houleuses. D'ailleurs, les élections pour le renouvellement du bureau des avocats de Blida, qui se sont déroulées jeudi dernier, ont été “bloquées”. On a invoqué un “problème de recomptage” de voix. Qu'en sera-t-il de ceux d'Alger ?