À Bordj Bou-Arréridj, hier, le quotidien des élèves de la 3e année secondaire des 14 lycées de la wilaya a été marqué de grève, de protestations et de sit-in. Les quartiers du centre-ville ont vibré, hier, une autre fois, aux cris des élèves appelant à une marche de protestation contre la surcharge des programmes. Durant toute la matinée, les routes jouxtant les sièges de la Direction de l'éducation et de la wilaya ont servi de points de rencontre aux milliers de protestataires. Du coup, les rues ont été coupées à la circulation automobile au niveau de ce tronçon sensible du chef-lieu de wilaya. La situation a duré, ainsi, durant toute la matinée. En marge de cette colère lycéenne, nous avons appris, auprès de plusieurs participants à cette marche, que le message de la Fédération des parents d'élèves, lu dans cette assemblée, est loin de prendre en charge toutes les revendications des lycéens. “Où était-elle cette fédération, avant ce mouvement de protestation ?” est un des reproches retenus par la foule. Dans le souci de ne pas attiser la colère, et malgré le débordement et la surcharge de la circulation, les services de la Sûreté nationale ont bien encadré la marche. Dans la wilaya de Mila, les élèves de terminale de certains lycées ont poursuivi, hier, mercredi, leur mouvement de grève. En effet, à Mila-ville, la plupart des élèves de terminale ont séché leurs cours, au niveau des quatre lycées et technicum de la ville. Ceux scolarisés au lycée Boussouf ont organisé une marche à travers certaines rues de la ville. À Skikda, la tendance générale au sein des élèves protestataires des classes de terminale des nouveaux programmes est au retour aux classes. Cette protestation, qui a touché presque tous les lycées des grandes agglomérations de la wilaya, a connu son apogée durant les journées de lundi et mardi. Cela a incité le directeur de l'éducation à sortir son bâton de pèlerin pour se déplacer à la rencontre des élèves en organisant des meetings qui ont donné leurs fruits puisque des élèves des lycées de Skikda, d'Azzaba et d'El-Harrouch ont commencé progressivement à reprendre les cours. Mardi dernier, le directeur de l'éducation a organisé un meeting au lycée technique de Collo. Les élèves, dans un franc-parler, ont exposé leurs revendications d'autant qu'ils ont trouvé le premier responsable de l'éducation à Skikda à leur écoute qui les a convaincus de reprendre les cours. Tout en leur promettant la prise en charge des problèmes propres à chaque lycée alors que ceux qui sont d'ordre national seront soumis à la tutelle. À Annaba, les lycéens de la Coquette ont montré des signes d'essoufflement. Hier, ils étaient une centaine à se rassembler devant la Direction de l'éducation après avoir parcouru les rues jouxtant le cours de la Révolution. Le mouvement, après avoir atteint dans ses jours les communes de la wilaya, s'est limité hier à la seule ville de Annaba. Les marches n'ont plus la même intensité, et des jeunes désœuvrés se sont mêlés au sit-in. Ch. B./, K. B./ A B/ A Badis