Le ministre de la Justice Tayeb Belaïz a souligné, hier, à Alger, la nécessité de renforcer la coopération judiciaire algéro-tunisienne, au niveau des tribunaux, des cours et des Cours suprêmes. Dans une déclaration à la presse à l'issue de la séance de travail qu'il a tenue avec le ministre tunisien de la Justice et des droits de l'Homme, M. Bechir Tekkari, M. Belaïz a mis l'accent sur l'importance de “l'échange d'expériences entre les magistrats et les auxiliaires de justice des deux pays”. La coopération bilatérale “est plus que nécessaire”, a estimé M. Belaïz. En vue d'élargir la coopération bilatérale, M. Belaïz a annoncé la signature prochaine d'un accord de jumelage entre les Ecoles supérieures de magistrature et les Ecoles supérieures des greffiers des deux pays, qui sera ensuite étendu aux autres juridictions, afin de mettre à profit les expériences des deux pays. Le ministre tunisien de la Justice et des droits de l'Homme a mis en exergue, pour sa part, “l'importance” de l'accord de coopération judiciaire en vigueur depuis 1963, entre les deux pays, exprimant le souhait “d'étendre cet accord à d'autres niveaux de la coopération bilatérale”. La concrétisation de cet accord, a-t-il dit, sera possible à travers l'établissement d'un jumelage entre les institutions judiciaires des deux pays. Il a rappelé, à cet effet, l'accord de jumelage qui sera signé prochainement entre l'Ecole supérieure de magistrature d'Alger et l'Institut supérieur de magistrature tunisien, “afin de mettre à profit les expériences des deux pays”, d'autant que les questions juridiques qui se posent aux deux pays sont, a-t-il estimé, “très semblables”. Les deux pays “sont liés par des relations historiques étroites et sont animés par une forte volonté politique au plus haut niveau”, a affirmé le responsable tunisien, précisant que les expériences des deux pays dans le domaine judiciaire et législatif peuvent être mises à profit pour définir un cadre juridique propice à l'investissement et au développement socioéconomique, tant en matière de formation des magistrats qu'en matière de procédures.