La rébellion touareg du Niger a enlevé vendredi quatre civils lors d'une attaque à Titirtagatt, dans le département d'Arlit, a-t-on appris hier de source officielle. Un imam et un enseignant figurent parmi les quatre civils enlevés par “des hommes puissamment armés” à bord “de trois véhicules tout-terrains”, indique le gouvernorat d'Agadez, capitale régionale du Nord, dans un communiqué daté de dimanche. D'après le gouvernorat d'Agadez, les assaillants étaient à la recherche d'un responsable de la Commission nationale des droits de l'homme et des libertés fondamentales (CNDH/LF), habitant dans la localité. “Des dispositions ont été prises pour rechercher les malfrats preneurs d'otages civils sans défense”, ajoute le communiqué. Ces enlèvements interviennent six jours après ceux, le 21 janvier, de cinq personnes, dont le préfet et quatre militaires, lors d'une attaque à Tanout (Nord) par les rebelles du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ). L'attaque avait fait trois morts — deux militaires et un civil — ainsi que six blessés, dont cinq graves. Deux autres militaires sont portés disparus. De plus, une quarantaine de détenus s'étaient évadés au cours de l'attaque contre la prison civile de Tanout, selon la radio. À la suite de cette incursion, l'ONG Amnesty International s'était déclarée “préoccupée” et avait demandé au MNJ de cesser de prendre des civils en otages, conformément aux dispositions du droit humanitaire. Actif depuis février 2007, le MNJ, dont les chefs sont qualifiés de “bandits” par le pouvoir, a revendiqué plusieurs attaques contre des cibles militaires dans le nord du pays, dont le sous-sol est riche en uranium. Les rebelles détiennent toujours une trentaine de soldats, capturés lors de différents raids. Le président Mamadou Tandja, qui refuse de négocier avec le MNJ, a reconduit le 24 novembre, pour trois mois, “l'état de mise en garde” qui a renforcé les pouvoirs de l'armée dans la zone de conflit. R. I./Agences