Le programme de l'Agence algérienne de développement du logement (AADL) 2001/2002, particulièrement à Alger, a fait l'objet, hier, d'un débat sur les ondes de la radio El-Bahdja. Deux responsables de l'agence étaient présents au forum, en l'occurrence MM. Bendaoud et Chebli, respectivement directeur national de l'immobilier et directeur de l'immobilier pour la wilaya d'Alger. Ces derniers ont d'abord fait le point sur la situation des programmes de location-vente totalisant 55 000 logements dans 24 wilayas, dont 25 400 logements destinés à la capitale. “Le programme de location-vente sera livré entièrement au plus tard en 2009”, a révélé M. Bendaoud, en ne se limitant pas seulement aux logements dont l'AADL a encore la charge à Alger. Le même responsable a expliqué que les travaux ont débuté en mars 2002, notant que sur les 25 400 logements, 13 965 ont été livrés, soit un pourcentage de 55%. Selon lui, les retards enregistrés dans certains sites, en matière de délai de réalisation, sont dus à plusieurs “contraintes”, dont “des problèmes difficiles à gérer”, contraignant ses services à recourir “principalement à des entreprises chinoises” et les effets du séisme de mai 2003, “obligeant l'AADL à revoir les études”. En raison de l'arrêt des travaux dans des sites algérois, M. Bendaoud a opposé le problème des sols et de “la défaillance” des entreprises de réalisation, notamment dans les sites de Bachjarah et de Aïn Benian. D'après lui, pour ces deux sites, il a fallu résilier les contrats avec les entreprises de réalisation nationales et installer des sociétés chinoises “conformément au cahier des charges”, en avril 2007 pour Bachjarah et récemment pour Aïn Benian. “Quand un chantier est neuf, la reprise des travaux prend du temps. Cela demande une expertise sur les ouvrages réalisés par les entreprises précédentes”, a précisé M. Bendaoud. Ce dernier a informé que pour Aïn Benian, près de 50% des 700 logements programmés seraient réalisés. Mais il a refusé de se prononcer sur la date de livraison des logements restants, sous prétexte que “de graves et de petites surprises peuvent surgir sur les chantiers”. À propos du site de Douéra, il a justifié les retards par “la réalisation d'un drainage sur une profondeur de plus de 8 mètres”, en promettant une “livraison partielle” de 651 logements en mars 2008. D'autres sites à Alger accusent également des retards dans les travaux et sanctionnent donc les citoyens bénéficiaires. C'est le cas du site de Bab Ezzouar, confronté au problème du sol, qui aurait exigé “la réalisation de 5 000 pieux pour les fondations”. Un autre site, celui de Mahelma, suscite actuellement une polémique. Le chantier concerne plus de 2 000 logements (programme 2001) et enregistre un taux d'avancement de 40%. Mais une décision a été prise en 2007, par la tutelle, de délocaliser 940 logements vers le site d'Ouled Fayet III. M. Bendaoud a laissé entendre que l'AADL prépare un questionnaire qui sera soumis aux citoyens inscrits à Mahelma, en juin prochain, pour avoir une idée de ceux qui voudront rejoindre le nouveau site. Il a cependant contourné la question de savoir si les souscripteurs auront le choix d'accepter ou de rejeter la nouvelle affectation : l'essentiel pour lui est de mettre “le projet en marche” et d'“offrir du concret”. Des promesses ont été avancées pour les sites de Mahelma et Baba Hassen et concernent la livraison de logements, en septembre 2008 (1re tranche du site de Mahelma) et en mars 2008, pour le second site. Dans le registre de la transparence des charges payées par les bénéficiaires, M. Chebli a soutenu qu'avant la fin du mois de mars 2008, “le bilan sera affiché dans chaque bâtiment et immeuble”. H. Ameyar