Le gouvernement kényan et l'opposition ont repris leurs pourparlers à Nairobi pour tenter de sortir de la crise majeure secouant le pays, dont l'Ouest restait tendu en raison d'une vaste opération de police qui a provoqué la fuite de milliers de villageois. Cette opération avait été lancée pour récupérer des armes et des munitions dérobées vendredi dernier par des villageois dans la zone d'Anaimoi, près de la ville de Kericho, à environ 240 km au nord-ouest de Nairobi. Une partie des armes a été récupérée, selon la police qui ne fait pas dans la dentelle : depuis vendredi, 74 personnes ont été tuées lors de ses opérations. À Nairobi, les deux camps ont réaffirmé leur détermination à mettre fin à la crise, avec comme priorité la fin des violences. Le médiateur désigné par l'Union africaine, le Ghanéen Kofi Annan, participe également à ces pourparlers entre le président Kibaki et son opposant Odinga qui lui conteste sa réélection. L'ancien SG des Nations unies a été également mandaté par son successeur au perchoir de l'organisation mondiale, Ban Ki-moon, qui a séjourné à Nairobi tout de suite après son allocution devant le sommet de l'UA à Addis-Abeba. Le président de la Croix-Rouge kényane, Abbas Gullet, a fait le point sur la situation humanitaire au Kenya pour les négociateurs. D. B./Agences