Ces deux dernières semaines, les hauts responsables de la Sûreté nationale ont enchaîné les réunions autour particulièrement de la situation sécuritaire, apprend-on en marge de la cérémonie de sortie de promotion de 248 officiers de police, organisée ce jeudi à l'Ecole supérieure de police de Châteauneuf. M. Ali Tounsi a soutenu que de nouvelles “mesures sécuritaires ont été prises et ont montré leur efficacité au fur et à mesure sur le terrain”. “Ces succès, ajoute-t-il, ont été rendus possibles également grâce à l'aide active des citoyens dans la lutte contre le terrorisme.” Un engagement qu'il qualifie “d'atout majeur”. La population “s'implique de plus en plus et efficacement. Vous pouvez me croire”, précise M. le DGSN. Interrogé sur la nature des mesures prises, M. Ali Tounsi répond qu'il a été procédé notamment au renforcement “des rangs de la police pour arriver peu à peu à une couverture sécuritaire dans l'ensemble du pays. Cela entre dans le cadre du programme du Président, appliqué par le gouvernement”. Il indique que l'effectif actuel de la police est de l'ordre de 140 000 hommes et sera appelé à atteindre dans les deux ans à venir les 200 000. “C'est pour, bien sûr, bien sécuriser le pays et faire face à toutes sortes de formes de criminalité. Il n'y a pas que le terrorisme. Il y a d'autres formes de crime auxquelles nous allons faire face et qui ne sont pas faciles à traiter. Exemple, le grand banditisme, le trafic de stupéfiants et le proxénétisme.” Revenant sur les menaces d'attentats, il pense que “les succès que les forces de sécurité marquent sur le terrain sont de plus en plus nombreux. C'est un processus que nous ne pouvons plus arrêter pour tranquilliser le citoyen”. M. le DGSN refuse néanmoins de commenter l'annonce du ministère de l'Intérieur concernant l'arrestation des responsables de l'attentat du 11 décembre. Pour ce qui est du statut de la police, il souligne que “comme beaucoup d'institutions, la police est dans l'attente d'un statut. Nos propositions sont prêtes. Mais il faut qu'elles soient étudiées par le gouvernement”. À noter que la promotion d'officiers de police sortante a reçu une formation de six mois ponctuée par des conférences spécialisées et des visites sur le terrain. Le directeur de l'école, M. Dridi, a précisé que ce stage a été assuré en collaboration avec différents secteurs, à l'instar de la Gendarmerie nationale, de l'ANP, de la Protection civile, du ministère de l'Enseignement supérieur et de celui de la Justice. La promotion a été baptisée du nom de l'inspecteur de police des renseignements, Guettaf Tahar, décédé le 6 septembre 2007 alors qu'il tentait de neutraliser le kamikaze qui visait le président de la République lors de sa visite à Batna. Un hommage lui a été rendu en présence de membres de sa famille par les cadres de la DGSN. Nissa Hammadi