Le véhicule utilisé par les terroristes dans l'attentat de Thénia, et qui a été importé de Londres, avait le volant sur le côté droit, nous ont affirmé hier des sources proches du dossier. Ce détail a permis au kamikaze d'échapper aux tirs nourris du policier en faction devant le siège de la BMPJ de Thénia et de gagner quelques mètres même s'il n'a pas complètement atteint sa cible grâce à la vigilance des policiers. Les mêmes sources ont ajouté que le véhicule était immatriculé 16 et avait une fausse carte grise, une fausse assurance, une fausse vignette et un faux document de contrôle technique. Le tout a été fourni en l'espace de dix minutes par un faussaire, originaire d'El-Harrach spécialiste dans la falsification de faux documents, à l'importateur du véhicule qui réside en Angleterre. C'est ce dernier qui a introduit le véhicule en Algérie et aurait même assisté, selon nos sources, à l'opération de changement des plaques d'immatriculation qui s'est effectué à El- Harrach en présence d'un terroriste membre de katibat El-Arkam et d'un mécanicien considéré comme chef du groupe. Les plaques d'immatriculation ont été livrées dans les maquis de Souk El-Had par un groupe terroriste à ce mécanicien, ont ajouté nos sources. C'est d'ailleurs grâce à ces plaques d'immatriculation que l'enquête a abouti à l'arrestation de ce groupe. Par ailleurs, une autre personne a été présentée hier devant le juge d'instruction en sus des onze déjà arrêtées qui étaient, hier jusqu'à une heure tardive, dans le bureau du juge pour le complément de l'enquête. Les douze personnes âgées entre 30 et 50 ans sont originaires d'El-Harrach, Thénia, Boudouaou, Tidjellabine et Boumerdès et certaines d'entre elles sont poursuivies pour le chef d'inculpation d'“adhésion à un groupe terroriste armé”, alors que d'autres sont accusées “de soutien et aide aux groupes armés”. M. T.