Le quartier Vieux-Kouba a été, avant-hier soir, le théâtre de violents affrontements entre les forces de l'ordre et les résidents de la cité universitaire. À l'origine de la colère des étudiants, la nourriture servie pour le dîner. Du riz et de la viande casher que les étudiants ont refusés de manger, eux qui s'attendaient à voir du poulet comme il est inscrit dans le menu du jour. Contrariés, les étudiants sont sortis dans la rue aux environs de 20h et ont bloqué la rue avec un véhicule de service appartenant à la même cité. Des affrontements ont suivi, et la police a procédé à de nombreuses interpellations parmi les émeutiers. 12 interpellations ont eu lieu ce soir-là. Des manifestants ont été présentés hier matin devant le procureur de la République. Les étudiants accusent la direction qui, selon eux, n'a pas fait son travail. Une accusation que cette dernière réfutera catégoriquement en indiquant que la Direction des œuvres universitaires (DOU) a été saisie dans cette affaire et que le seul responsable reste le fournisseur. “Samedi passé, nous avons déjà averti la DOU par écrit sur la non-disponibilité du poulet, c'est à la direction de prendre des mesures. Cette nuit-là, la chaîne du restaurant avançait si bien et au bout de 50 minutes de service, un étudiant a décidé de bloquer la chaîne. Les premiers ont mangé, les autres sont sortis pour bloquer la route. C'est une manipulation ; certes, c'est leur droit, mais pas de cette manière”, nous dira le directeur de la cité, joint hier par téléphone. Enfin, les étudiants de la cité du Vieux-Kouba sont en grève pour soutenir leurs camarades interpellés. Chérif M.