Depuis quelque temps déjà, une anarchie indescriptible continue de régner au chef-lieu communal de Larbaâ Nath Irathen (Tizi Ouzou), prenant une ampleur inquiétante avec notamment l'essor urbanistique que connaît la région. L'on assiste ainsi à l‘ouverture de commerces multiples, typiques aux sociétés de consommation. Les espaces réservés aux piétons, les trottoirs…, sont occupés par des “commerçants” faisant étalage de leurs marchandises, piétinant par là tout ce qui a rapport à la réglementation. Non satisfaits de ces agissements, des automobilistes squattent à leur tour les espaces réservés aux piétons ainsi qu'une partie de la chaussée, obligeant les citoyens et surtout les écoliers à se faufiler entre les voitures pour se frayer un passage, parfois au péril de leur vie. La rue Djoudi-Abderrahmane en est un exemple illustratif de cet aspect d'anarchie et de désolation. Déjà restreinte “naturellement”, cette rue aux trottoirs encombrés, visiblement mal réalisés et très hauts par endroits, connaît un intense flux de piétons, en majorité des écoliers et des femmes, notamment aux heures de pointe. En milieu rural, par ailleurs, et à l'instar de la plupart des villages de Kabylie, ceux de Larbaâ Nath Irathen se caractérisent aussi par leur “développement” anarchique, particulièrement le long des axes routiers où l'aspect informel de construction a tendance à progresser dangereusement, d'où la nécessité d'une réglementation stricte qui fixerait les modalités de construction en vue d'améliorer la qualité et l'organisation du cadre bâti en ce milieu par trop agressé. A. BELMILOUD