Le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) observera une grève de trois jours à partir d'aujourd'hui. Les hôpitaux ainsi que les centres de santé seront ainsi paralysés trois jours durant. Trois mots d'ordre sont retenus à l'occasion de ce débrayage : rejeter l'avant-projet de statut particulier, réformer le régime indemnitaire et dénoncer la nouvelle grille salariale. “Au moment où la nouvelle politique de santé mise sur l'amélioration de la prise en charge des malades avec une meilleure qualité de soins, la corporation des paramédicaux, qui constitue l'épine dorsale du système de santé, continue de subir de plein fouet les affres de la misère socioprofessionnelle et la clochardisation de cette noble profession”, regrette le SAP de Tizi Ouzou. Il estime, dans une déclaration rendue publique, que l'avant-projet de statut particulier constitue “une démarche qui témoigne de mépris à l'égard des paramédicaux et d'une volonté délibérée de casser la dynamique de la corporation qui aspire à une revalorisation de la fonction à travers une formation de qualité et un salaire digne”. C'est justement pour dénoncer “cette approche suicidaire” que les infirmiers sont appelés à adhérer massivement à la grève nationale des paramédicaux initiée par le Conseil national du SAP tenu au début du mois en cours. Ce débrayage intervient à la veille de la grève de trois jours à laquelle a appelé la coordination des syndicats autonomes de la Fonction publique pour le 24 février. Y. A.