Le ministre de l'Energie était, hier, à Lagos pour définir, a-t-on appris de source sûre les statuts de la société d'investissement chargée du projet de gazoduc reliant l'Algérie au Nigeria (TGSP) et de déterminer le mode de financement de ce méga-projet. D'une capacité de 20 à 30 milliards de mètres cubes par an, il est destiné à l'exportation de gaz vers l'Europe via l'Algérie. Long de 4 188 kilomètres dont 2 310 sur le territoire algérien et 840 kilomètres sur le territoire nigérien, il vise également à réduire les gaz torchés au Nigeria et à alimenter des millions de consommateurs habitant à proximité du pipe au Nigeria, au Niger et en Algérie. D'un coût de 10 milliards de dollars, il sera achevé en principe en 2015. L'étude réalisée par le bureau international Penspen a confirmé sa faisabilité technique et commerciale. L'actionnariat au départ de la société d'investissement serait constitué à 50% par Sonatrach et 50% par la société nigériane NNPC et dans une seconde phase 25% pour chacune de ces deux compagnies. Ce qui veut dire que son capital pourrait être ouvert à d'autres compagnies internationales. À Bruxelles, lors de la présentation par Sonatrach de ce projet au début de l'année, de nombreuses compagnies internationales y ont manifesté leur intérêt. Reste donc la constitution de la société d'investissement et, en principe dans un second temps, la signature des contrats d'achat et de vente de gaz avant d'envisager les étapes de réalisation de ce projet d'intégration énergétique du continent, à portée écologique et correspondant à une nouvelle route d'exportation de gaz vers l'Europe. N. R.