Le tribunal correctionnel de Sétif a rendu son verdict dans l'affaire de l'ENPC de Sétif qui a fait couler beaucoup d'encre durant les dernières années. En effet, pas moins de 46 personnes ont été jugées dans cette affaire. Le PDG du groupe, S. B., a été condamné à 6 ans de prison ferme assortie d'une amende de 1 million de dinars. Deux autres cadres, A. M. et S. A. M., respectivement PDG des filiales Soexplast (Médéa) et Sofiplast (Sétif), ont été, quant à eux, condamnés à 8 ans de prison ferme et une amende de 1 million de dinars pour non-respect de la procédure de passation de marchés, transgression du code de commerce et dilapidation de biens de l'entreprise. Les autres cadres ont été acquittés. Rappelons que le représentant du ministère public a demandé une peine de 10 ans de prison ferme à l'encontre des principaux mis en cause dont, entre autres, le PDG du groupe dont le siège est implanté à Sétif, ainsi que des cadres des deux filiales du même groupe, à savoir Sofiplast et Soexplast. La machine judiciaire a été mise en branle après que des informations sont parvenues au parquet. Des cadres honnêtes et intègres de ladite société auraient saisi la justice pour mettre à nu les dessous de l'affaire des investissements réalisés au niveau du groupe. L'enveloppe du projet de réhabilitation de l'entreprise initié en 2001 est passée de 35 milliards de centimes à plus de 70 milliards, sans atteindre les objectifs tracés et en causant de graves préjudices au groupe, jadis fleuron de l'industrie du plastique en Afrique. F. S.