Les services de sécurité ont réussi à éliminer les principaux commanditaires des opérations meurtrières du 11 décembre dernier et de Thénia, ainsi que de nombreux “émirs” dont la plupart font partie de la première génération de l'ex-GSPC. Encore un dangereux terroriste éliminé par les forces de sécurité ! Il s'agit d'El-Gahgaâh, de son vrai nom Hadjres Boualem de la seria de l'ex-GSPC de Zemmouri, qui figure parmi les quatre terroristes abattus jeudi dernier à Legata, 15 km à l'est de Boumerdès. Ce terroriste, âgé de 48 ans, l'aîné des cinq frères Hedjres, dont deux avaient été éliminés en 2007, a pris le maquis en 1999. Il est responsable de l'attentat meurtrier ayant fait deux morts et un blessé grave parmi les policiers à Zemmouri-ville. Il a également signé de nombreux autres attentats, dont celui ayant ciblé à Zemmouri, en octobre 2005, l'ex-député FNA Rial Ali. De même qu'il a lui-même assassiné dans un faux barrage, le 10 octobre 2007, Bouhri Boualem dit “Cinquo”, membre de l'APW de Boumerdès. L'autre terroriste abattu est Tadjer Mohamed de Ouled Ziane dit “Jack”, ancien bras droit de l'“émir” Abdelhamid Sedaoui et principal meneur de l'attentat qui a ciblé en juillet 2007 une patrouille de la gendarmerie aux Figuiers. On dénombre parmi les autres cadavres se trouvant à l'hôpital Bordj Ménaïel un certain Hafid Farouk, originaire de Legata, alors que le quatrième serait Z. Mohamed, 37 ans, originaire de Réghaïa, considéré comme le bras droit de l'“émir” Hamza alias Abdi Abdi, tué mardi dernier à Legata, tout près de Zemmouri. Ce terroriste, âgé de 35 ans, originaire de M'sila est lui aussi un ancien du GIA. Son nom se confond avec le double attentat de septembre 2006 qui a ciblé les sièges du commissariat de police de Réghaïa et Dergana, mais aussi tous les attentats perpétrés à Bordj El-Bahri, Benzerga et Ouled Heddadj notamment. La justice l'a condamné en avril 2007 à mort par contumace pour le double attentat de Dergana et Réghaïa qui a fait 4 morts et plusieurs blessés, mais aussi pour l'attentat commis en juillet 2007 à Réghaïa-Chat qui a fait 2 morts parmi les gendarmes chargés de la surveillance des plages. Ainsi, moins de trois mois après les attentats du 11 décembre, et à moins d'un mois de l'attentat de Thénia, les services de sécurité ont réussi non seulement à démanteler les principaux réseaux à l'origine de ces deux opérations meurtrières, mais aussi à éliminer les principaux commanditaires ainsi que de nombreux “émirs” dont la plupart font partie de la première génération de l'ex-GSPC. C'est encore le cas de cet ancien du GIA Roumane Kaddour, alias Abou Hodheifa, “émir” de la seria de Thénia, éliminé le 23 janvier dernier dans la localité de Souhana, sur les hauteurs de Ammal par une patrouille de l'ANP. Ce terroriste est responsable d'une dizaine d'attentats dont le plus meurtrier est celui commis en juillet 2004 contre une caserne de l'ANP à Tamssaout, relevant de Thénia, qui a fait sept morts parmi les militaires. L'élimination de cet “émir” sera suivie deux jours plus tard par celle de O. Sofiane, un dangereux terroriste et bras droit de Bentitraoui, “émir” de katibat El-Feth, responsable de plusieurs attentats commis dans les régions de Corso et de Tidjellabine. Trois jours plus tard, soit le 28 janvier 2008, les forces de sécurité mettent hors d'état de nuire l'“émir” de katibat El-Farouk, Bouzegza Abderrahmane alias Abou Assra, principal instigateur des attentats du 11 décembre qui ont fait 42 morts et une centaine de blessés. Âgé seulement de 28 ans, Bouzegza dit Ethoulathi a été tué par une patrouille de l'ANP au lieu-dit Oued Djenane, près de Boukerrai, dans la commune de Béni Amrane suite aux renseignements fournis par un de ses bras droits, B. Farid, considéré comme l'un des cerveaux du double attentat ayant ciblé le siège du Pnud et celui du Conseil constitutionnel. B. Farid, architecte de formation, originaire de Thénia, a été capturé vivant dans un chalet à Sghirat, près de la ville de Boumerdès en sa possession des explosifs et un fusil mitrailleur. Un mois après, c'est au tour de l'artificier de la zone II du GSPC Halouane Amrane alias Hadhala, à être éliminé dans les maquis de Boudhar à Si Mustapha suite à une souricière que lui a tendue les forces combinées de sécurité. M. T.