Pour certains, elle symbolisait le défunt colonel Amirouche, pour d'autres, elle représentait le soldat inconnu : symbole de la ville de Béjaïa depuis de nombreuses années maintenant, la statue érigée à El-Khmis, non loin du square, en plein centre-ville porte désormais le nom du chahid Aïssaoui Abdelkader, plus connu sous le nom de “Abdelkader n'Attalah”. Réhabilité sous la pression des membres de sa famille et grâce au concours des autorités locales, le défunt, mort en octobre 1960, à l'âge de 20 ans, devant le siège actuel du parc de Gouraya, est enterré, chose que beaucoup ignorent, au pied de la… statue. Né à Attalah, dans la commune de Toudja, le chahid est réputé pour avoir perpétré quelque 17 attentats à Béjaïa-ville contre les forces coloniales. Son combat n'a pas été sans conséquences sur sa famille puisque son frère, qui vit actuellement à Attalah, a perdu la raison sous la torture de l'armée coloniale.