Une affaire sordide a été traitée, hier, par le tribunal criminel près la cour de Boumerdès, et qui implique une jeune fille d'à peine 22 ans. Cette dernière a commis un acte qu'on ne saurait qualifier tant il est choquant et révoltant à la fois. Présentée hier devant le président du tribunal criminel de Boumerdès, l'accusée Fahima a été condamnée d'une peine de 5 ans de prison ferme, alors que le parquet avait requis dans son réquisitoire 15 ans de réclusion. Les faits remontent au 20 mai 2007 et ont eu pour théâtre la ville de Surcouf dans la commune de Aïn Taya. Il était 4h du matin, Fahima 22 ans, qui se trouve seule dans le salon de la grande villa qu'elle habite avec ses parents, se plaint de douleurs abdominales. La jeune femme, qui se savait enceinte, ne pensait pas qu'elle allait accoucher dans les minutes qui suivent. Seulement voilà son accouchement venait d'être perturbé par son frère qui venait juste d'emprunter les escaliers pour rentrer au salon. La jeune fille affolée se cache dans les WC et là elle met au monde le bébé quelques minutes seulement avant que son frère ne quitte la salon. Le bébé (un garçon) commence à pleurer et Fahima est prise de panique, car elle a eu peur que ses parents qui dormaient au rez-de-chaussée découvrent le pot aux roses. Elle décide alors de se débarrasser du bébé en pleurs. Elle le jette de la fenêtre du 2e étage avant de tomber sur le sol évanouie. Entre-temps, le bébé est resté suspendu dans un espace de 14 cm séparant deux villas voisines. La fille n'avouera cet acte inqualifiable qu'une fois avoir repris ses esprits à l'hôpital où elle fut transférée en urgence. Elle informera son entourage, notamment que son fils était toujours suspendu entre ciel et terre, et ce, durant 7 heures (de 4h à 11h du matin). Les secouristes ont très vite agi et ont retiré le nouveau-né vivant mais dans un état frôlant l'inhumain. Tout en pleurs et en présence de sa mère et de sa sœur, l'accusée a, lors de sa comparution, hier, au tribunal criminel de Boumerdès, affirmé ne pas avoir eu l'intention de se débarrasser de son fils mais qu'elle projetait de le récupérer plus tard. M. T.