La décision devrait être prise lors de la réunion de l'Opep du 5 avril prochain à Vienne. Le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, s'est dit favorable à une décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) en faveur d'une baisse de la production de pétrole. «Il faut baisser la production parce qu'actuellement l'offre est plus importante que la demande de brut», a-t-il déclaré, hier sur les ondes de la Radio nationale. Le président en exercice de l'Opep a expliqué la flambée actuelle des prix de l'or noir due à des facteurs géopolitiques, la spéculation, la baisse du dollar et les difficultés de l'économie américaine. «Les réserves américaines en pétrole sont suffisantes. A présent, l'offre de pétrole est supérieure à la demande.» Le ministre a rappelé au passage que l'Opep se réunira le 5 avril à Vienne pour étudier la question de l'augmentation des prix du pétrole et la réduction de la production de brut. A propos de l'apport des actions menées par Sonatrach à l'étranger, M.Khelil déclare que «dans dix ans, le tiers des recettes de Sonatrach proviendra des investissements consentis à l'étranger». Selon le ministre, l'objectif de Sonatrach, 37 ans après la nationalisation des hydrocarbures, est d'augmenter les réserves algériennes en matière de pétrole. «Malgré tant d'années (depuis 1971), nous avons pu remettre à jour nos réserves, c'est-à-dire, les mêmes réserves de 1971» a révélé M.Khelil. En matière de gaz, l'objectif tracé par Sonatrach est d'«augmenter notre exportation en gaz, qui est de 62 milliards de mètres cubes, à 85 milliards d'ici 2010. La moitié en gaz naturel liquéfié et 50% en gaz naturel», a noté M.Khelil. Pour ce qui est de la production de pétrole, l'intervenant a indiqué que «notre production est passée de 900.000 barils/jour en 1999 à 1.040.000 barils/jour actuellement». Quant à son exportation, le ministre a indiqué que 50% des produits sont acheminés par bateaux algériens. Le groupe Sonatrach est le premier en Afrique et le 12e au monde. Il est également le 2e exportateur de gaz naturel liquéfié et le 1re exportateur de GPL. Ces exploits ont permis à l'entreprise nationale de voir grand. La compagnie pétrolière compte, selon le ministre, devenir de plus en plus compétitive sur la scène internationale. «Maintenant il nous reste plus qu'à suivre une stratégie assez intelligente pour pouvoir travailler avec des sociétés qui complètent nos activités sur la scène internationale», a-t-il déclaré dans ce sens. A propos des risques que courent les filiales de Sonatrach, le ministre affirme que la compagnie ne prend pas de très grands risques dans l'exploration. Vu ses capacités financière et énergétique, peut-on parler de monopole de la Sonatrach? «On ne peut pas parler de monopole puisque l'Europe dispose du charbon, du nucléaire, de l'énergie solaire, du fuel...», souligne le ministre qui a rappelé qu'à la faveur du dernier déplacement du chef de l'Etat à Moscou, Sonatrach et Gazprom ont signé un accord d'entente. Comme elle l'avait déjà fait avec Shell et d'autres sociétés internationales. Les accords portent sur des projets de prospection communs.