Des ressources en sol et en couvert végétal en dégradation constante, cela a abouti à la désertification de parcours steppiques des Hauts-Plateaux et du Sud. Les surfaces ainsi perdues depuis 1962 sont estimées à 250 000 ha. Des ressources en eau limitées et de faible qualité, une couverture forestière qui est passée de 5 M ha en 1830 à 3 M ha aujourd'hui, dont 2 millions sont constitués de maquis. L'urbanisation non contrôlée des zones littorales ainsi que le processus d'industrialisation mal maîtrisée ont généré des pollutions industrielles et urbaines croissantes qui sont à l'origine de sérieux problèmes de santé publique. Un cadre institutionnel et juridique déficient avec des mécanismes réglementaires souvent peu appliqués. Ce constat alarmant a été établi par le rapport national sur l'état et l'avenir de l'environnement en Algérie qui a servi de base pour l'élaboration du Plan national d'action pour l'environnement et le développement durable en 2001, et ce, jusqu'en 2010 et qui a nécessité une enveloppe financière de 970 milliards. Aujourd'hui, les évolutions réalisées sont plus qu'encourageantes, faisant état des impacts monétaires sur l'état de l'environnement qui ont baissé de près d'un milliard de dollars US en 5 ans, soit un gain de l'ordre de 250 millions de dollars/an. Mais les impacts ne sont pas que monétaires, ils sont également sociaux notamment sur la santé de la population, la qualité du cadre de vie des citoyens et la performance des agglomérations elles-mêmes. Certes, la guerre est loin d'être gagnée puisqu'il ne s'agit que d'une seule bataille remportée, mais l'adhésion de plus en plus massive de toutes les parties, et à leur tête les dirigeants des plus grandes entreprises, est la meilleure preuve de la prise de conscience et de la volonté de vouloir changer les choses. La rencontre prévue pour ce dimanche au Palais des nations s'avère être encore une fois le cadre idéal pour les hommes politiques, autant pour les acteurs économiques ainsi que pour le mouvement associatif, de se concerter pour mieux appréhender l'avenir. La sensibilisation à l'environnement ne relève pas, en effet, que d'une action centrale, mais elle doit être relayée et développée sur le terrain comme soutenue par le département de Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, organisateur de l'événement. Nabila Saïdoun