La demande algérienne n'a été déclarée recevable qu'en décembre 2007 après que la justice algérienne eut répondu aux différentes exigences de la juridiction britannique, indiquent des sources proches du dossier qui rappellent que la première demande d'extradition remonte à 2004. La justice britannique entamera mardi prochain l'examen de la demande algérienne d'extradition de Abdelmoumen Khelifa, selon des sources judiciaires à Londres citées par l'APS. La première séance qui aura lieu dans l'après-midi de mardi sera “procédurale”, indiquent les mêmes sources qui précisent que d'autres séances auront lieu et à l'issue desquelles la justice britannique devra se prononcer sur la demande algérienne d'extradition de A. Khelifa. Condamné à la prison à perpétuité en mars 2007 par la cour de Blida, A. Khelifa a été entendu en janvier dernier dans le cadre de l'enquête préliminaire qui précède sa comparution en audience. Si la justice britannique donne son feu vert pour l'extradition de A. Khelifa, ce dernier disposera de 10 jours pour interjeter un appel. Cet appel devra être examiné dans les 40 jours qui suivent son annonce. En Grande-Bretagne, la procédure d'expulsion est très complexe, relève-t-on. Mais une nouvelle loi a été votée en 2003 pour accélérer justement les expulsions. On souligne de sources judiciaires que l'examen de la demande algérienne sursoit, à l'évidence, à la décision annoncée le 29 août 2007 par le juge Anthony Evans, du tribunal de Westminster qui avait donné son feu vert pour l'extradition de Khelifa suite à la demande formulée par la France dans le cadre d'un mandat d'arrêt européen à son encontre, délivré le 5 mars 2007. La demande algérienne n'a été déclarée recevable qu'en décembre dernier (2007) après que la justice algérienne eut répondu aux différentes exigences de la juridiction britannique, indiquent des sources proches du dossier qui rappellent que la première demande d'extradition remonte à 2004. Elle a été formulée dans le cadre d'un mandat d'arrêt international lancé par la justice algérienne pour fraude, blanchiment d'argent, crime organisé, criminalité transnationale et vols après la fuite de A. Khelifa, réfugié depuis 2003 au Royaume-Uni. Cette demande a été reformulée après la signature par l'Algérie et la Grande-Bretagne de la convention sur l'extradition en 2006, entrée en vigueur en mars 2007 après échange à Alger des instruments de ratification de la convention. Il est à noter que A. Khelifa a été arrêté le 27 mars dans le cadre d'un mandat d'arrêt européen lancé par la France et qui faisait suite à l'information judiciaire pour banqueroute frauduleuse, abus de biens sociaux et blanchiment d'argent. Une information judiciaire avait été ouverte fin 2003 en France par le tribunal de Nanterre, rappelle-t-on encore. R. N./APS