Plus d'une année et demie après la rencontre du wali avec les ferrailleurs et malgré tous les efforts déployés pour leur délocalisation, les choses ne semblent pas avancer. Selon les représentants des 116 ferrailleurs, une commission de la daïra d'El-Khroub leur avait proposé six sites dont quelques-uns ont été refusés. “Ce sont des sites qui ne sont pas commodes avec notre activité, car n'ayant pas d'accès et se trouvant trop éloignés, en plus du fait qu'ils sont rocailleux et ne permettent pas la construction de garages”, ont affirmé les ferrailleurs. Le dernier site retenu à Coudiat Sidi Abdellah, au lieu-dit Eddouamès, situé à une dizaine de kilomètres de la ville de Aïn Abid, a été catégoriquement refusé. La commission chargée de représenter les ferrailleurs avait consulté les concernés pour connaître leur position. “114 ferrailleurs sur les 116 que comptent le site ont exprimé leur refus d'aller vers le site de Aïn Abid, situé à plus de 50 km de la ferraille de Aïn El-Bey.” Un dossier a été transmis au chef de daïra d'El-Khroub au mois de novembre 2006 pour confirmer encore cette position. Depuis, rien n'a été fait. Pour les ferrailleurs qui ont accepté la délocalisation, les propositions des autorités locales ne sont pas claires, notamment en ce qui concerne les contrats. “La commission en charge de nos dossiers n'a pas précisé si nous allions bénéficier de contrats de location ou d'actes de propriété”, ont confié les représentants des ferrailleurs. Et d'ajouter : “Nous avons sollicité à maintes reprises la rencontre du wali pour lui exposer notre situation et lui proposer des alternatives, avant même le choix du site de Aïn Abid. En vain.” Les ferrailleurs de Constantine sont convaincus que cette délocalisation sera une mise à mort de leur activité. Radia M. A.