Pas loin des 25 milliards de centimes ! Telle est la grosse dette que tente de recouvrer, avec énormément de difficultés, Algérie Télécom auprès de ses clients mauvais payeurs de la wilaya de Mostaganem. Pas moins de 15 milliards de centimes, dont une bonne dizaine a été héritée au lendemain de la restructuration du secteur, font l'objet de contentieux et donc soumis à l'arbitrage des juridictions compétentes. La justice a dû se prononcer à propos de quelque 9 000 dossiers faisant l'objet de litiges. À peine un milliard a été récupéré dans ce cadre. Sur un autre plan, entre abonnés particuliers et institutions publiques, Algérie Télécom comptabilise plus de 10 milliards de centimes. Afin de récupérer le plus de créances auprès de ses mauvais payeurs, la direction locale propose même de se désister des montants des taxes d'abonnement, en ne réclamant que ceux des communications facturées. Et pour davantage de facilitations, le fractionnement des factures est accordé. Néanmoins, sur un effectif de 52000 abonnés, ils sont quelque 16 000 clients à ne pas avoir honoré leurs factures de téléphone. Des factures d'un montant se situant entre les 1 000 et 10 000 DA et portant sur des dettes antérieures à l'exercice 2007 pour la plupart, nous explique-t-on. Cumulant une facture globale de l'ordre de 2 milliards de centimes, et avec des créances qui datent parfois de l'année 2005, l'administration et les services publics figurent parmi les principaux mauvais payeurs, selon la direction locale d'Algérie Télécom. En dépit de l'austérité scrupuleuse imposée depuis la venue de Mme le wali, qui n'admet plus qu'un sou du budget de la wilaya soit affecté à une autre institution financièrement autonome, la wilaya traîne toujours, plusieurs mois durant avant qu'elle ne s'acquitte de ses frais de téléphone. Certaines APC n'ont pas encore honoré leurs dettes de l'année 2005. Leurs factures s'élèvent à plusieurs centaines de millions de centimes. Autres “traînards” dans le règlement de leurs dettes, les secteurs sanitaires “souffrent'' souvent de contraintes budgétaires. M. O. T.