Les investisseurs de la région de Boghni ont tenu une réunion, dernièrement, à Tizi Ouzou, avec l'organisme de gestion des zones d'activités, la Sogi. Deux contraintes majeures ont été soulevées par les porteurs de projets devant les responsables de la Société de gestion immobilière (Sogi) : la bureaucratie et l'insécurité. “Un véritable parcours du combattant”. C'est par cette expression qu'un porteur de projet à Boghni a qualifié son itinéraire dans les dédales de la bureaucratie pour monter son affaire. Visiblement, il n'est pas le seul à avoir emprunté ce chemin de la croix. Les investisseurs de la région de Boghni, 40 km au sud de Tizi Ouzou, ont tenu une réunion, dernièrement, à l'hôtel Lalla Khedidja de Tizi Ouzou, avec l'organisme de gestion des zones d'activités, la Sogi. Deux contraintes majeures ont été soulevées par les porteurs de projets devant les responsables de la Société de gestion immobilière (Sogi) : la bureaucratie et l'insécurité. M. Ould Rabah, directeur de la Sogi, s'est montré sensible aux doléances des investisseurs à qui il a suggéré de s'organiser en association pour mieux défendre leurs intérêts. À la demande de sécuriser le périmètre de la zone d'activité par une clôture pour éviter les vols, le responsable a rétorqué par la difficulté de construire une clôture pour une superficie de 14 ha. “Nous avons prévu le gardiennage sur le site”, rassure, en revanche, l'intervenant, qui se désole de ne pouvoir satisfaire une telle demande. Pour lui, la seule zone d'activité qui “risque” d'avoir une clôture, c'est celle de Fréha, dans la daïra d'Azazga. Outre les vols, les investisseurs vivent avec angoisse la menace terroriste, d'autant plus que les maquis de Boumahni ne sont pas loin de ladite zone d'activité située à l'ouest de la ville de Boghni. Outre l'aspect sécuritaire, la contrainte bureaucratique a amené nombre d'investisseurs à délocaliser leurs affaires vers des contrées plus clémentes. “Même l'accès à la zone est dangereux, puisque situé sur un virage d'une route nationale”, déplore un investisseur. Celui-ci a suggéré de réaliser une pénétrante dans le cadre de l'aménagement urbain. Une idée qui agrée tout le monde, y compris l'APC de Boghni. Présent à la réunion, l'adjoint au maire de Boghni a promis d'aider les porteurs de projets s'installer. Ce qui est pour lui, synonyme de création d'emplois et de source de revenus pour la collectivité. Certains intervenants ne s'expliquent pas la rigueur imposée à Tizi Ouzou pour les investisseurs, alors qu'ailleurs des projets sont lancés sans acte de propriété ni permis de construire. La problématique du foncier industriel étant ce qu'elle est, le responsable de l'ex-Ogza a promis d'accompagner les investisseurs compte tenu de l'environnement des affaires en Kabylie. En termes de viabilisation, la zone d'activité de Boghni est fin prête ; la viabilisation intérieure est faite entièrement et le raccordement extérieur réalisé. Seule contrainte, le raccordement en moyenne tension, dont la mise en service est subordonnée à la reprise du câble sous terrain endommagé suite à des travaux de terrassement. Créée en 1987, la zone d'activité de Boghni totalise une superficie de 138 840 m2, dont 112 942 sont cessibles en 85 lots. Parmi ces derniers, 5 ne sont pas proposés à la vente. La situation présentée par la Sogi montre un tableau qui ne prête pas à l'optimisme. Ainsi, sur les 36 projets localisés, 10 seulement sont en cours de réalisation contre 25. Un seul projet est véritablement en activité. La Sogi a déjà affecté 60 lots, il ne reste alors que 20 lots disponibles, nous apprend Ould Rabah. Celui-ci a promis à ses interlocuteurs de secouer le cocotier afin de permettre à la zone de Boghni de “démarrer” sur les chapeaux de roues. Y. A.