“L'aspect sécuritaire ne constitue pas un frein pour le développement d'un partenariat durable, dont le processus est d'ailleurs entamé de longue date entre l'Italie et l'Algérie, deux pays entre lesquels les rapports économiques ne cessent d'être consolidés”, a déclaré hier Son Excellence l'ambassadeur d'Italie, Giam Paolo Cantini, lors d'un point de presse tenu en marge d'une rencontre qu'il a animé hier à l'hôtel Lalla-Khadidja, avec les opérateurs économiques de la wilaya de Tizi Ouzou. Pour preuve, a expliqué Son Excellence l'ambassadeur, “la présence de 130 entreprises italiennes en Algérie et le volume des échanges économiques qui ne cesse de s'intensifier entre ces deux pays témoignent de ces excellents rapports économiques avec l'Algérie, que nous n'avions, pour rappel, même pas quittée durant la décennie noire lorsque d'autres opérateurs étrangers n'ont pas hésité à plier bagage”. Selon l'hôte de Tizi Ouzou, il est vrai qu'à l'étranger, certains clichés, qu'il faudrait gommer, font que l'Algérie est un pays à risque, mais cela est dû essentiellement à l'insuffisance dans la promotion de la véritable image de l'Algérie. “Il s'agit d'un problème de communication au sujet duquel beaucoup reste à faire”, a-t-il souligné. Pour illustrer l'importance des échanges économiques entre les deux pays, l'ambassadeur d'Italie a expliqué que son pays est actuellement un des principaux importateurs hors hydrocarbures de l'Algérie, avec comme matières principalement importées : le cuir, le liège et les déchets ferreux. “Nos importations de l'Algérie représentent 6% sur 1,3 milliard des exportations hors hydrocarbures algériennes”, dit-il. Au sujet de l'investissement par contre, Son Excellence l'ambassadeur a reconnu qu'il y a plus d'opérateurs italiens présents dans les pays voisins qu'en Algérie. “Les opérateurs italiens accordent un intérêt particulier à l'Algérie qui présente de fortes potentialités d'investissements. Ils attendent l'aboutissement des réformes engagées par le gouvernement algérien, notamment dans le domaine bancaire, et aussi le processus de privatisation pour voir plus clair”, souligne-t-il. Au sujet toujours des efforts fournis par l'Italie dans le cadre du développement de ses rapports avec l'Algérie, l'ambassadeur d'Italie cite la question des visas délivrés et qui sont passés de 5 000 en 2005 à 7 000 en 2006, puis à 8 000 en 2007, soit une croissance de 16% chaque année, dont 45% sont des visas d'affaires, obtenus dans la journée même de leur demande, et un tiers est de longue durée. À propos de sa visite à Tizi Ouzou, Son Excellence dit que même si aucune entreprise italienne n'est pour le moment établie dans cette région, une importance particulière lui est accordée sachant qu'elle compte pas moins de 200 opérateurs qui sont en relation économique avec l'Italie, et aussi pour ses fortes potentialités d'investissement qui intéressent fortement l'Italie. Lors de la rencontre d'hier, les participants se sont d'ailleurs longuement étalés sur les opportunités et les créneaux d'investissement qui peuvent intéresser l'Italie à court et à long terme. Samir LESLOUS