La place Aïssat-Idir de Djemaâ Saharidj était noire de monde, jeudi dernier, pour la cérémonie de réhabilitation de Bennaï Ouali, héros de la première heure pour la lutte armée de libération nationale. Les citoyens ont afflué de partout, dont d'anciens compagnons, des représentants de comités des villages de l'ensemble de la daïra de Mekla. Prenant place sur l'estrade érigée pour la circonstance, d'anciens compagnons du révolutionnaire et ceux qui l'ont connu, tels que l'ancien député Leghima Djillali, Si Ouali Aït-Ahmed de la fédération ONM de Tizi Ouzou, Arezki Bouzidi du comité national de l'ONM, venu spécialement d'Alger rendre hommage à son compagnon de lutte, l'historien Ali Guenoun, du sénateur Semoudi Mohand-Akli et le Dr Arabi, le vice-président de la commission juridique de l'APN, Me Saheb, Mohand Ikherbène, président de l'APW de Tizi Ouzou et de nombreux élus des APC de Mekla, Souama, Aït Khellili, Azazga, Fréha, Aghribs, Aït Oumalou, Larbaâ Nath Irathen. Un hommage à la dimension de l'héroïsme de cet ancien militant du mouvement national lui a été rendu successivement par ces personnalités qui ont eu à intervenir dans une émotion extrême. Ceci à l'image de sa fille, par trop émue, qui a réussi quand même à dire : “Toute ma vie, j'ai espéré vivre ce jour !” La célébration de cet événement, intervenue au lendemain de la Journée nationale de la victoire, a commencé par la “baptisation” d'une cité à Mekla au nom du martyr, avant le dépôt d'une gerbe de fleurs sur sa tombe, au mausolée de Sidi-Sahnoun, un saint ancêtre de la population de Djemaâ Saharidj. Des animateurs à l'ONM de Tizi Ouzou interviendront, en outre, pour dire que “Bennaï Ouali, qui avait le nationalisme dans le sang, était un modèle du sacrifice pour la libération de la patrie”. Pour Me Saheb, “un livre ne suffirait pas pour relater les faits et les actes de bravoure, le sens de responsabilité et du devoir de celui que, vu mon âge, je regrette de n'avoir pu connaître”. Avant la fin de la fête de réhabilitation du héros, l'assistance a été conviée ensuite dans la grande salle des fêtes de Hadj M'hand Isahnounène, parent proche de Bennaï Ouali, pour prendre part à une “wâada” (offrande). S. Mecherri