Chaque jour que Dieu fait, la wilaya de Mascara enregistre des opérations relatives à l'abattage clandestin dit sauvage, des actes interdits par la loi, mais banalisés par leurs auteurs. Ces pratiques sont le plus souvent exercées au vu et au su de toute la société, mais que nul dénonce et ce, en dépité des risques qu'elles sont susceptibles d'engendrer. En effet, que ce soit dans les grandes cités urbaines ou dans les contrées les plus éloignées, éleveurs, bouchers ou simples consommateurs n'hésitent pas à égorger en toutes circonstances moutons, chèvres, veaux, vaches ou volailles, et ce, au mépris des règles les plus élémentaires d'hygiène et des mesures de sécurité. Pourtant, par le biais des Assemblées populaires communales, l'Etat a consenti des efforts considérables traduits par la réalisation et l'équipement des abattoirs destinés à réglementer les actes d'abattage des bêtes et réduire les risques dans le but évident de préserver la santé des consommateurs. Certes, l'administration a imposé une taxe aussi minime soit-elle pour répondre aux besoins de l'entretien de la bâtisse dont doivent s'acquitter les utilisateurs, mais c'est pour échapper à ces versements que ces derniers évitent de se rendre dans ces abattoirs. Faute de rentabilité, certains présidents d'APC ont détourné de leur vocation ces abattoirs ou autorisé leur destruction, légalisant presque l'abattage clandestin. Pourtant, au niveau de chaque mairie, un bureau (service) d'hygiène a été institué pour veiller à l'usage de ce procédé. Ainsi, à Oued-Taria, de la viande rouge est proposée aux citoyens à des prix défiant toute concurrence, mais douteuse, car non soumise au contrôle des vétérinaires lors des jours de marché, le mardi à Mascara et le jeudi à Maoussa, la même méthode est utilisée avec la commercialisation de la viande, produit des bêtes égorgées sur place, qu'il vente, qu'il pleuve ou qu'il neige, et les conséquences qui en découlent (poussière, boue ou terre). A. B.