Leur activité n'a pas été acceptée par les populations locales. Les habitants des localités sus-citées ont alors pris l'initiative d'alerter les services de sécurité qui ont, à leur tour, placé les suspects sous étroite surveillance. Quatre repentis, originaires de Berrihane, Chatt et Dréan, dans la wilaya d'El-Tarf, condamnés dans les années 1990 pour exactions terroristes et qui ont pu bénéficier par la suite des dispositions de la réconciliation nationale, ont été appréhendés de nouveau par les services de sécurité. Ils étaient en possession de documents subversifs. Les quatre mis en cause, qui avaient tissé des liens avec d'autres terroristes lors de leur emprisonnement, sont devenus à leur libération des confidents des groupes armés. C'est ainsi qu'ils ont continué à assurer un travail de propagande au profit des groupes terroristes. Mais leur activité n'a pas été acceptée par les populations locales. Les habitants des localités sus-citées ont alors pris l'initiative d'alerter les services de sécurité qui ont, à leur tour, placé les suspects sous étroite surveillance. Deux d'entre eux ont été arrêtés à Annaba. Après plusieurs mois de filatures et d'investigations, les services de sécurité, spécialisés en la matière, ont réussi à arrêter deux d'entre eux. Les ex-terroristes arrêtés étaient dans un cybercafé en possession de documents à caractère subversif. Aux enquêteurs, les deux individus n'ont pas tardé à avouer leurs intentions et leurs actions de propagande et à livrer l'identité de leurs acolytes. L'un de leur acolyte est un imam officiant à El-Tarf. Ils avoueront également le travail en profondeur qu'ils ont effectué pendant de longs mois, notamment en matière d'endoctrinement des jeunes candides et nécessiteux des bourgs et villages de cette contrée du pays. Les perquisitions menées au niveau des domiciles des ex-repentis ont permis de découvrir, par ailleurs, tout un lot de matériel de propagande. Ainsi, des CD servant de supports à des films et à des documents sur le djihad et attentats kamikazes ainsi que des tracts à caractère subversif et des enregistrements audio de Ben Laden, téléchargés à partir d'Internet puis gravés pour être ensuite distribués aux habitants des localités, ont été saisis. Nous apprenons, à ce sujet, de sources judiciaires que le juge près le tribunal de Annaba, en charge de cette affaire, vient d'achever l'instruction du dossier en question et qu'il s'apprêterait à le transférer à la cour criminelle. Les quatre individus, qui se seraient rétractés, rejettent en bloc toutes les accusations pesant contre eux ; ils seront jugés très probablement lors de la prochaine session criminelle, indiquent encore les mêmes sources judiciaires. B. Badis