L'Association des concessionnaires veut que les distributeurs soient au top de la connaissance en matière de technologie, de maintenance et de réparation automobile. L'Association des concessionnaires automobiles algériens (AC2A) et l'Association nationale pour la formation automobile (Anfa) de France ont signé, hier, une convention-cadre de partenariat portant formation aux métiers de l'automobile. Le secteur enregistre d'année en année des évolutions constantes dans plusieurs domaines. Les changements touchent essentiellement la technologie liée à l'introduction de l'électronique et de l'informatique dans les véhicules et les ateliers, la réglementation, les normes antipollution et l'économie à travers la concentration des entreprises et l'émergence de nouvelles fonctions telles que l'encadrement, le marketing, la qualité…Tout concessionnaire doit de ce fait prendre en compte ces mutations pour assurer la pérennité de son entreprise. “La définition d'une politique de formation peut être grandement optimisée lorsqu'elle se situe dans le cadre plus large d'une Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC)”, dit-on. Cette gestion représente, en effet, un axe stratégique permettant à une entreprise de s'adapter à son environnement et à son marché. Elle impliquera ainsi ses salariés dans le changement et son projet de développement. L'entreprise doit prendre en compte ces éléments appliqués à sa situation. Elle doit également connaître l'état disponible de ses compétences afin de les comparer à ses besoins futurs et mesurer les écarts. La mise en place d'un plan de formation, sans doute pluriannuel, est un “élément de réponse dans l'éventail d'actions que l'entreprise peut entreprendre pour répondre à ses besoins futurs”, souligne-t-on à l'Anfa. Des actions de formation pourront répondre à des besoins de mobilité professionnelle “horizontale”, c'est-à-dire changement de métiers, ou “verticale” qui signifie promotion. L'un des axes importants pour lesquels les concessionnaires algériens doivent s'intéresser a trait au service après-vente (SAV). Le Groupement national pour la formation automobile (GNFA) dispose de toutes les connaissances nécessaires des acteurs, des métiers et des points critiques du marché de l'après-vente. Le GNFA a toute la maîtrise des méthodes et des outils par ses formateurs sur des interventions diverses, notamment l'audit, la formation, l'accompagnement sur le terrain et l'évaluation ou le coaching. Sur un autre registre, le GNFA compte aussi renforcer et développer de nouvelles compétences pour faire face à la complexité du métier de réparateur. Il propose des solutions dans l'évaluation des compétences, la mécanique, les motorisations, l'électricité-électronique, les outils de diagnostic… “Nous proposons une offre complète de solutions axées sur la valorisation et le développement des compétences”, suggère-t-on au GNFA. Ce groupement mettra à la disposition de ses clients toute sa connaissance des acteurs, des enjeux du secteur, de la technologie automobile, des méthodes et des outils de maintenance et de réparation et sa maîtrise des ressources pédagogiques et logistiques au service de la formation. “Nous assurons une pédagogie active et des modalités d'apprentissage axées sur le contexte professionnel, la pratique, ainsi que l'apport de méthodologies de travail efficaces, directement applicables en l'entreprise”, indique-t-on. Dans une première étape, l'Anfa et le GNFA vont lancer une étude sectorielle sur les emplois et les qualifications. Ils auront à mesurer l'écart du point de vue des compétences et analyseront les besoins en formation dans le secteur de l'automobile en Algérie. Ils travailleront également en collaboration avec l'Institut de développement de la formation continue de Rouiba. À noter que l'Agence française de développement apportera sa contribution pour la réussite de ce projet. Badreddine KHRIS