Alors que trois policiers ont été condamnés il y a près de trois mois par le même tribunal criminel près la cour de Boumerdès à quatre ans de prison ferme pour “coups et blessures ayant entraîné la stérilité” de la victime, le quatrième policier accusé dans cette affaire a été innocenté hier en fin d'après-midi et acquitté par les juges de la cour de Boumerdès. Cette affaire, qui a défrayé la chronique, remonte à novembre 2003 lorsque la victime et son ami, qui étaient à bord d'une voiture rouge de marque Clio, furent interpellés par quatre éléments de la BMPJ de Réghaïa assurant ce jour-là la régulation de la circulation routière. Une virulente altercation verbale a éclaté entre la victime D. M. et les quatre policiers, et elle s'est poursuivie à l'intérieur du commissariat de Réghaïa. La victime a fait l'objet d'une agression d'une rare violence ayant entraîné son transfert vers l'hôpital de Rouiba puis de Mustapha-Pacha à Alger, où elle a subi une délicate opération chirurgicale. Présent hier au box des accusés en tant qu'auteur de l'agression, le policier, dont le nom n'a pourtant à aucun moment été cité ni par la victime ni par le témoin, a eu droit à un dur réquisitoire du parquet qui a requis à son encontre 6 ans de prison ferme. L'ami de la victime, entendu en sa qualité de témoin de cette affaire, a affirmé que le présumé agresseur de son ami n'a pas participé à cette agression. Durant sa longue plaidoirie, l'avocat de l'accusé a démontré que son client n'avait à aucun moment pris part à l'agression de la victime en se basant essentiellement sur le témoignage de la victime elle-même qui n'a reconnu que les trois policiers déjà condamnés. M. T.